#Slam #Contrepèterie
Une carte postale plutôt
qu'un fax
Qui a déjà arpenté tous
les ponts de Cologne
C’est un bon baroudeur, un
sacré voyageur
Voyager ne lui fait pas
peur,
Sonny, car
c’est comme ça qu’on l’appelle
Il n’est pas arrivé à pied par la Chine
Parce que c’est éprouvant,
mais il a connu
Parce que le Pérou mue.
Sa femme a une tante en France
Mais comme en France les taxes montaient sans cesse
Il voyage comme un ouf
Les files de passagers,
pour les avions
Car l’Afrique est bonne hôtesse
Et toujours dans l’attente
C’est comme une lutte passive
De ne pas l’y voir. Il va
ainsi à Rabat et Fez, mais aussi à Tripoli
Mais pas au Caire, parce
que le Caire est noir de monde
Ses affaires ont le vent
en poupe
A force de voyager
forcément,
Il ne cesse de vous envoyer dans la Culture
La culture des
civilisations, anciennes ou modernes
Proches de nous ou bien
plus lointaine,
Apprécie un jus de Bouille cossu
Autant qu’une Leffe à Sion
Et s’il apprécie les
liqueurs des rues de Lesotho
Car il est distingué, ce
n’est pas le genre à porter
Des ponchos, des gri-gris,
et autres excentricités
Jamais vous ne le verrez
porter
Un chapelet de citrouilles autour du cou,
Il ne conduit pas non plus
de Jeep,
Les Clio sont tendues d’après les t’chats.
Loin d’avoir du tracas jusqu’au cou
Dans sa lettre il me parle
en Haikus.
Poète qu’il est, il me
raconte son voyage
Il écrit avec une verve telle celle d’Hergé
Parle de foot avec ses quatrains
Et félicite aussi les
féminines de l’OL
Pour leurs dernières
prouesses
Parce que le football est aussi joli
avec des tresses.
Pas de Soda Coca,
plutôt une petite limonade
Et je relis, en
déchiffrant paroles et syntaxe
Ce petit billet, ce message de saxe
Où peut-être, en jouant
avec les syllabes ainsi collées
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