mardi 24 novembre 2020

Un monde flou flou flou ... (2020)

 [new] COVID Series , Floutage de gu.... ?

 



Difficile de voir net dans un monde flou
Difficile de garder la raison dans un monde fou
Notre avenir est un grand brouillard
On a beau être volontaire , débrouillard
Bien malin qui peut voir la fin du tunnel.
Nos projets morts se ramassent à la pelle
Même les médiums n’ont plus de visions
Tout est flouté comme les flics à la télévision.

A tel point parfois que je crois
Qu’on se floute de nous

C’est à tâtons qu’on avance , chaque jour nous le constatons
Est ce le Covid qui nous fait marcher dans le vide
Ce numéro n’a que trop duré
Peut il encore perdurer
On a assez enduré cette plongée en apnée
Dans un monde recroquevillé comme un encornet.
On donne tout aux atours de l’abîme
Chienlit quotidienne qui nous décime
Peut-on encore prendre de la hauteur
Penser qu’il y a un après , un ailleurs ?
A t’on encore le droit de chanter
Sur cet air de floute enchantée ?

C’est à croire certains soirs
Qu’on se floute de nous ...

L’avenir se brouille comme les nuages brouillent le ciel
Entre vents contraires et rayons de miel
Le temps est aux question existentielles
Qu’est ce qu’un être , ou un métier essentiel
Entre interdits et impératifs on a jamais autant conjugué au conditionnel
La réalité est virtuelle , l’évasion artificielle.
C’est un flou artistique offert à nos pupilles qui se dilatent
Y aura de sacrées séquelles on crée un monde à stigmates.
A tel point qu’on ne dort plus que d’un œil
Ainsi confinés dans nos chers fauteuils.

A tel point parfois que je crois
Qu’on se floute de nous

Nous sommes dans un monde mal en point
Qui aurait bien besoin d’une mise au point
Arriverons nous à bout de cette tempête ...
J’aimerais en avoir le cœur net
En tout cas à errer sans objectif et sans changer d’optique
Il est permis de garder ce point de vue , un peu sceptique devant l’instant critique...

Et cette vague impression
Qu’on se floute de nous ...

23.11.2020

mardi 10 novembre 2020

ConCon-finement (2020)

 (nouveau) COVID series - Le retour du retour ...


On le sentait, on l'attendait
On se l'est pris dans la mandibule
A force de conseils et de conciliabules
Les discussions ont fait des émules
On a ressorti ce mot qu'on dissimule
Chacun chez soi, et dans nos bulles...

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Confinement nouvelle formule
Nouvelles règles, nouvelle pilule
Pour donner tort aux têtes de mules
Pour dissuader les funambules
Ceux qui déambulent
Sans masque et sans capsule
Qui dansent dans les campanules
Les bons vivants, les noctambules
Un couvre feu pour préambule
On redécouvre chers sportifs
Le frisson des randonnées interdites
Et surtout notre épreuve favorite
Le 1500m vestibule

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Nouvelle saison, nouveau règlement
Un numéro d'équilibriste, assurément
Le lit pour les parents, l'école pour les enfants
Feu vert pour l'artisan et le paysan
Mais les boutiques ferment étrangement
Et pour ne pas peiner nos petites librairies
On ferme ailleurs les rayons aussi
A situation dantesque, protocole ubuesque
Voilà une bien abstraite fresque
De quoi vivre mais pas de livres
Des protèges slips mais pas de slips
On ne sait pas trop sur quoi ça s'articule
Mais au moins ça ne tue pas, le ridicule

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Lockdown 2.0 , on ne parle plus de héros
Mais de jouer sur les deux tableaux
Se protéger sans se sacrifier
S'isoler sans se scarifier
Nous revoilà ainsi dans nos bulles
Pour éviter d'attraper la particule
Comment veux-tu, comment veux-tu ...
Que l'on retrouve l'équilibre
Comment veux-tu, comment veux-tu ...
Que l'on se sente juste un peu plus libre
Partie de cache-cache dans un bal masqué
Même les chasseurs peuvent chasser le pangolin musqué
Dans cette nouvelle course contre le Covid
On ne voit même plus les rues vides.

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement

N'oublions toutefois pas, au delà de nos bulles
Qu'il y a toujours un virus qui circule
Pour échapper à ses tentacules
Méfions nous encore de la mort qui rode
Avant de penser à nos loisirs qui s'érodent
En restant dans nos cocons finement,
Nous pourrons espérer le retour
De nos lendemains dansants.

9.10.20

vendredi 6 novembre 2020

Monde Trinitrotoluène (2020)

 (nouveau) Parce que notre monde semble toujours plus proche de l'explosion

Où tout cela nous mène ?
C'est toujours la même rengaine
Les mêmes phénomènes qui s’enchaînent
Ce monde qui se déchaîne
Nous montre que la Terre est une bonne terre pour la mauvaise graine
Il n’y pousse que la désolation et la gangrène
On allume chaque jour la mèche
D’une violence qui monte en flèche
Monde TriNitroToluène

Pour quelques étincelles la tension crépite
Monde bâton de dynamite
Pour trois dessins on te décapite
Et l’horreur pousse beaucoup, beaucoup trop vite.

Monde terne , monde citerne,
Monde fusible nous sommes tous combustibles
Dans un monde sans gène
Où l’on compare nos couleurs et nos gènes
Races, religions, origines, opinions
On ne prône que la multiplication des divisions
On additionne les problèmes et on soustrait les illusions.
Dur de compter les uns sur les autres dans un monde où le chiffre
Étouffe peu à peu la mélodie des fifres
Échanger au fond personne n’est contre
Mais on attend tous la rencontre
D’une flamme et d’un ballon d’oxygène
Monde TriNitroToluène

Qu'on parle de Nice, de Kaboul ou de Vienne
Toujours ces mêmes images qui nous viennent
Qu'ils soient tunisiens, afghans ou tchétchènes
L'origine n'est pas le problème c'est comment ça finit
Autopsie macabre d'un monde à l'agonie.

Monde sous pression , monde sous tension
Monde infesté par un virus
Qui se transmet de cœurs en cœurs
Qui marque les esprits toujours plus
Qui nous révulse et nous écœure
C’est un virus qui prend bien des formes
Tous contaminés par la haine des hommes
Il ne remplit pas les morgues et les hôpitaux
Mais remplit chaque jour nos fils d’infos.

Le terrorisme, le fanatisme, la misère et la guerre
Où est passé le temps où nous étions tous frères
Quand l’amour se tait la haine se met en scène
Et embrase les foules dans ses danses obscènes
Quand repartiras-tu sur des bases saines ?
Monde TriNitroToluène

6.11.2020