samedi 25 avril 2020

Je tousse 2020 (2020)

[nouveau] (Slam)(Covid-19 Series) Ré-écriture d'un nouveau "Je tousse" adaptée cette fois sur les problématiques de 2020





Je tousse ...
Non, ce n'est pas ce que vous pensez toutes et tous
Je tousse et ce n'est pas le Covid
Ni le vertige de voir nos rues si vides

Je tousse... et l'écho de ma toux raisonne
Y a pas que Mick Jagger qui s'en étonne
Nos villes sont devenues des villes fantômes
Mais quelque part le vrai fantôme c'est ce monde d'hier
Où on sortait, on s'étreignait, on restait fiers
Je tousse rongé par nos incertitudes
Celle de ne plus retrouver cette quiétude.

Je tousse... particules en suspension
Dans un monde lui aussi en suspension
Le virus capte toutes les attentions
Au moins, c'est sur, chacun fait plus attention.

Je tousse... en voyant de ma fenêtre les jours qui défilent
Tel Robinson Crusoé confiné sur sa petite île.
On a jamais autant respecté ce dicton subtil
"En Avril, ne te découvre pas d'un fil"

Je tousse...dans ce monde infecté
Cloisonné avec des rues désaffectées
Plus que jamais un colosse aux pieds d'argile
On découvre à quel point notre système est fragile
Si friable, si fébrile et si instable
Que ce qui le dérègle est plus petit qu'un grain de sable.

Je tousse sans masque mais avec le visage masqué
Par le poids de ce quotidien
Qui fait que les jours tournent comme des refrains
Qui se répètent comme dans "Un jour sans fin".
Après 40 jours de quarantaine on ne calcule même plus ce qui s'enchaîne,
Il n'y a guère plus que les jours que l'on monte à la chaîne.

Je tousse... avec des gants sur les mains
Je tousse sans penser à demain
Comme le dis la chanson "Demain c'est loin"
Oui, ça ne m'a jamais semblé aussi loin
C'est avec la phobie de voir les gens postillonner
Que nos exécutifs bien pensant, ne savent même pas comment se positionner,
L'avenir si il y en a un est écrit en pointillés,
Plus que jamais l'humain est en train de s'en méfier.

Le monde tel qu'on l'a connu est sur respirateur,
Les hôpitaux sont saturés, le sport et le spectacle meurent,
Atteint par cette insoutenable tumeur
Sclérosé par la peur
La fièvre virale ne cesse de pousser
Et c'est notre monde qui est en train de tousser.

En fait je tousse de savoir le monde si mal en point
Qui tourne en rond sans jamais sortir du rond point
L'économiste tousse pour sa croissance à -10 points
Les diététiciens toussent pour notre probable embonpoint
Je tousse déjà des futures mises au point
De la litanie des couleuvres qui faudra avaler
Des sacrifices qu'il faudra pour redémarrer
Une économie qui sera restée au point mort
Car c'est quand on va enfin pouvoir souffler
Qu'on nous demandera de nous essouffler

On oubliera bien vite les héros qui auront combattu le fléau
Mais on va subir longtemps les dommages collatéraux
Je tousse ... de tous les séismes de cette crise sanitaire
Mais je tremble déjà au devant de ses effets secondaires.

25.4.2020

jeudi 9 avril 2020

Les Super-Héros (2020)

(Nouveau) (Slam)(Covid-19 Series) Parce que les vrais super-héros ne portent pas de cape...




Les super-héros...
On leur attribue des attributs fantasques
Une cape, des coulants moulants, un masque ...
Des pouvoirs qui dépassent l'entendement
La vitesse de l'éclair, le contrôle des éléments
Ils peuvent soulever un immeuble, voler jusqu'au firmament,
Mais sauvent-ils des vies seulement ?

A quoi bon tisser des toiles d'araignée
Si le mal continue de régner ?
A quoi bon jouer les chauves-souris enragées
Si il y a tant de vies en danger ?
Ils peuvent déjouer les plans de Lex Luthor
Ou dévier une météorite avec un gant en or.
Nul doute qu'ils puissent sauver le monde
Mais sauraient ils soulager les maux qui nous inondent ?

Les super-héros...
Ils ont des armures, des boucliers, des casques
Et n'ont pour seule peur qu'un jour on les démasque
Ils sont les pourfendeurs de la justice
Jusqu'à en oublier leurs propres cicatrices.
Ils ont leurs petites faiblesses, leur kryptonite,
Mais savent s'en défaire pour parfaire leur mythe.
Mais au delà de leur apparente divinité
Pourraient ils sauver l'humanité ?

A quoi bon tisser des toiles d'araignée
Dans un monde qui ne cesse de saigner ?
A quoi bon jouer les chauves-souris enragées
Quand ce n'est plus seulement Gotham qui est ravagée ?
Que peuvent faire Bruce Wayne et Peter Parker
Quand le monde est frappé en plein cœur ?

Les super-héros ... les vrais... ceux du vrai monde
Ils existent aussi n'en doutez pas une seconde,
On en doute et pourtant on le devine
Il y en a des milliers de super-héros, de super-héroïnes.
Ils n'ont pas de cape, tout juste portent-ils un masque,
Ils ne ressemblent ni à Batman ni aux Pyjamasques
Ils ont tout juste le super-pouvoir
De vous sauver, de vous soutenir sans même s'émouvoir,
De veiller sur vous sans trêve et sans relâche
Et aux griffes de la mort, ils vous arrachent.

Qu'il fasse jour ou nuit, qu'il neige ou qu'ils pleuve
Ils feront pour vous tout ce qu'ils peuvent.
Peu importe que vous ne soyez ni Loïs Lane, ni Mary Jane Watson
Ils soignent et ils sauvent peu importe la personne.
Ils agissent sans casque et sans halo de lumière
On les appelle docteur, professeur, auxiliaire ou infirmières.
Et de leur bras, de leurs actes, de leur courage,
Ils éteignent les fléaux qui nous ravagent.

Ces super-héros ne gagnent pas toujours, c'est cela qui est tragique,
Dans ce monde loin de Marvel il n'y a pas de décès comique,
Ils ont dans ces moments funestes les yeux qui s'irritent
Mais ces super-héros n'ont pas de kryptonite.

Ils sont là, ces super-héros authentiques
Dans vos hôpitaux et vos cliniques
Leurs super-pouvoirs n'ont rien de magique
C'est juste leur vaillance qui les rend unique.

8.4.2020


samedi 4 avril 2020

A nous de saisir le message (2020)



Depuis toujours les gens se disent bonjour,
Il n’a jamais vraiment été dans notre nature
De se snober comme voyous et enflures.

C’était avant , avant ce tournant, avant ce torrent,
Ce drôle de tour qui redéfinit jusqu’a l’amour.
On redessine les codes de la convivialité
On met parfois à mal ceux de la solidarité.
Se multiplient les mufles, les fous, les rustres et les buffles
Quand un instinct de survie bête les mène à la baguette
Tant la colère se fait virale dans un monde qui râle.

Si ce virus nous agresse ce n’est pas pour qu’on régresse
C’est plutôt une sanction pour réclamer notre attention
Pour nous rendre un service, fonder une nouvelle justice
L’humanité pour drapeau , l’entraide pour maître mot
C’est peut être notre chance d’ériger une nouvelle Byzance.

4.4.20