jeudi 24 décembre 2020

Lettre au père Noël (2020)

(new) parce que Noël n'a jamais aussi spécial


 

Peu importe où et qui tu peux être
Cette fois c'est décidé, je t'envoie ma lettre
Venant de quelqu'un comme moi ça paraîtra bizarre
Mais y a-t'il un vraiment un âge pour cesser d'espérer ?
Autour de nous, autour du monde, c'est tellement le bazar
Que je lance un SOS désespéré.

Cela fait bien des années que je n'ai plus de souhaits
Que je ne demande ni console, ni gadget, ni jouet
De toute façon je ne te demanderai rien de matériel
Inutile de vénérer une consommation non-essentielle.
Quitte à apporter du bonheur et des couleurs dans le ciel
Autant que ce ne soit pas qu'artificiel
Alors viens combler les coeurs et rallume les chandelles
Le plus important c'est que la fête soit belle.

Dans un monde où l'avenir ne s'écrit qu'en pointillés
Apporte nous la confiance et la sérénité
Dans un monde où on ne peut se voir qu'à moitié
Récrée la Solidarité et la Fraternité
Dans un monde aux barrières électrifiées
Fait souffler un vent nouveau de Liberté
Et même si sa nature semble quelque-peu brouillée
Redonne vie au patient Humanité

Vois-tu cher Santa Claus mon humilité ?
Je ne cherche même pas à être gâté
Mais à voir ce monde dispersé et éclaté
Je ne vois que des coeurs en pleurs et des âmes dépitées
Des laissés pour compte, des gens dans le besoin
Des familles qui s'accrochent et des proches qui restent loin
Elle aura un goût amer, cette année la bûche glacée
Le goût de l'isolement et aussi de ceux qui y sont passés
Ma lettre manque de positif , n'en soit pas fâché
Malgré nos efforts ce sera un rendez-vous un peu gâché

Comme beaucoup qui t'écrivent pour que tu alimentes leur rêves
J'ai le désir qu'on puisse soigner un monde qui crève
Alors j'ai décidé d'écrire avec l'encre de l'espoir
Parce que moi aussi j'ai envie de croire

Qu'on peut écrire de nouveaux lendemains
Qu'on pourra de nouveau se donner la main
Que la Liberté réécrira son nom sur de nouveaux parchemins
Qu'on guérira cette plaie et qu'on trouvera de nouveaux chemins

Alors Petit Papa Noël quand tu descendras du ciel
Offre nous les bonheurs les plus essentiels
Et quand tu essuieras nos yeux par milliers
N'oublie pas mon petit soulier...

24.12.2020

mercredi 16 décembre 2020

Était-ce bien nécessaire ? (2020)

 (new) COVID Series, Episode 10 - Le temps des questions


 

Était-ce bien nécessaire
Tous ces gestes ? Toutes ces barrières ?
Toutes ces limites ? Toutes ces ornières ?
Toute cette armada ? Toute cette guerre ?

Était-ce bien nécessaire
De laisser le sport au vestiaire ?
De mettre à la culture une muselière ?
De laisser nos nez sous la moustiquaire ?
La doctrine guidée par nos trois mousquetaires
Sous contrôle du conseil sanitaire ?

Était-ce bien nécessaire
De laisser les restaurants sous cloche ?
De nous tenir éloignés de nos proches ?
De garder une flacon de gel au fond de nos poches ?

Était-ce bien nécessaire
Ces paraboles ? Ces hyperboles ?
Ces données qu’on extrapole ?
Ce cache-cache avec l’école ?
Cette distribution systémique des rôles ?
Ces tours de passe passe plus agaçants que drôles ?

Était-ce bien nécessaire
De multiplier ainsi les défiances ?
D’installer jusque dans nos familles la méfiance ?
De laisser nos aînés dans l’errance ?
De sacrifier les illusions de l’enfance ?
De diviser jusque dans les familles ?
De décider du sort de chacun selon une grille ?
De nous faire compter jusqu’au nombre de clients ou de convives ?
De laisser la société sur le qui-vive ?
D’additionner les contraintes et soustraire les libertés ?
D’étouffer nos plaintes autant que la vérité ?

Était-ce bien nécessaire
Qu’on se fige ainsi sur un vaccin ?
Qu’on se fige ainsi pour de meilleurs lendemains ?
Qu’on sacrifie ainsi 2020 ?
Qu’on nous laisse boire le calice jusqu’à la fin ...

Sera-t-il longtemps nécessaire
De serrer les dents sous nos masques ?
De garder ce virus collé à nos basques ?
De garder le futur au conditionnel ?
De rouler sans phares dans le tunnel ?
D’avancer tête baissée dans un champ de ronces ?
De se poser des questions sans avoir de réponses ?

Sera-il longtemps nécessaire
D’espérer la sortie du calvaire ?
Et d’avoir à s’isoler pour prendre une bouffée d’air ?

16.12.2020

mardi 24 novembre 2020

Un monde flou flou flou ... (2020)

 [new] COVID Series , Floutage de gu.... ?

 



Difficile de voir net dans un monde flou
Difficile de garder la raison dans un monde fou
Notre avenir est un grand brouillard
On a beau être volontaire , débrouillard
Bien malin qui peut voir la fin du tunnel.
Nos projets morts se ramassent à la pelle
Même les médiums n’ont plus de visions
Tout est flouté comme les flics à la télévision.

A tel point parfois que je crois
Qu’on se floute de nous

C’est à tâtons qu’on avance , chaque jour nous le constatons
Est ce le Covid qui nous fait marcher dans le vide
Ce numéro n’a que trop duré
Peut il encore perdurer
On a assez enduré cette plongée en apnée
Dans un monde recroquevillé comme un encornet.
On donne tout aux atours de l’abîme
Chienlit quotidienne qui nous décime
Peut-on encore prendre de la hauteur
Penser qu’il y a un après , un ailleurs ?
A t’on encore le droit de chanter
Sur cet air de floute enchantée ?

C’est à croire certains soirs
Qu’on se floute de nous ...

L’avenir se brouille comme les nuages brouillent le ciel
Entre vents contraires et rayons de miel
Le temps est aux question existentielles
Qu’est ce qu’un être , ou un métier essentiel
Entre interdits et impératifs on a jamais autant conjugué au conditionnel
La réalité est virtuelle , l’évasion artificielle.
C’est un flou artistique offert à nos pupilles qui se dilatent
Y aura de sacrées séquelles on crée un monde à stigmates.
A tel point qu’on ne dort plus que d’un œil
Ainsi confinés dans nos chers fauteuils.

A tel point parfois que je crois
Qu’on se floute de nous

Nous sommes dans un monde mal en point
Qui aurait bien besoin d’une mise au point
Arriverons nous à bout de cette tempête ...
J’aimerais en avoir le cœur net
En tout cas à errer sans objectif et sans changer d’optique
Il est permis de garder ce point de vue , un peu sceptique devant l’instant critique...

Et cette vague impression
Qu’on se floute de nous ...

23.11.2020

mardi 10 novembre 2020

ConCon-finement (2020)

 (nouveau) COVID series - Le retour du retour ...


On le sentait, on l'attendait
On se l'est pris dans la mandibule
A force de conseils et de conciliabules
Les discussions ont fait des émules
On a ressorti ce mot qu'on dissimule
Chacun chez soi, et dans nos bulles...

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Confinement nouvelle formule
Nouvelles règles, nouvelle pilule
Pour donner tort aux têtes de mules
Pour dissuader les funambules
Ceux qui déambulent
Sans masque et sans capsule
Qui dansent dans les campanules
Les bons vivants, les noctambules
Un couvre feu pour préambule
On redécouvre chers sportifs
Le frisson des randonnées interdites
Et surtout notre épreuve favorite
Le 1500m vestibule

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Nouvelle saison, nouveau règlement
Un numéro d'équilibriste, assurément
Le lit pour les parents, l'école pour les enfants
Feu vert pour l'artisan et le paysan
Mais les boutiques ferment étrangement
Et pour ne pas peiner nos petites librairies
On ferme ailleurs les rayons aussi
A situation dantesque, protocole ubuesque
Voilà une bien abstraite fresque
De quoi vivre mais pas de livres
Des protèges slips mais pas de slips
On ne sait pas trop sur quoi ça s'articule
Mais au moins ça ne tue pas, le ridicule

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement


Lockdown 2.0 , on ne parle plus de héros
Mais de jouer sur les deux tableaux
Se protéger sans se sacrifier
S'isoler sans se scarifier
Nous revoilà ainsi dans nos bulles
Pour éviter d'attraper la particule
Comment veux-tu, comment veux-tu ...
Que l'on retrouve l'équilibre
Comment veux-tu, comment veux-tu ...
Que l'on se sente juste un peu plus libre
Partie de cache-cache dans un bal masqué
Même les chasseurs peuvent chasser le pangolin musqué
Dans cette nouvelle course contre le Covid
On ne voit même plus les rues vides.

Retour au cocon finement
C'est le reconfinement
C'est le con-con-finement

N'oublions toutefois pas, au delà de nos bulles
Qu'il y a toujours un virus qui circule
Pour échapper à ses tentacules
Méfions nous encore de la mort qui rode
Avant de penser à nos loisirs qui s'érodent
En restant dans nos cocons finement,
Nous pourrons espérer le retour
De nos lendemains dansants.

9.10.20

vendredi 6 novembre 2020

Monde Trinitrotoluène (2020)

 (nouveau) Parce que notre monde semble toujours plus proche de l'explosion

Où tout cela nous mène ?
C'est toujours la même rengaine
Les mêmes phénomènes qui s’enchaînent
Ce monde qui se déchaîne
Nous montre que la Terre est une bonne terre pour la mauvaise graine
Il n’y pousse que la désolation et la gangrène
On allume chaque jour la mèche
D’une violence qui monte en flèche
Monde TriNitroToluène

Pour quelques étincelles la tension crépite
Monde bâton de dynamite
Pour trois dessins on te décapite
Et l’horreur pousse beaucoup, beaucoup trop vite.

Monde terne , monde citerne,
Monde fusible nous sommes tous combustibles
Dans un monde sans gène
Où l’on compare nos couleurs et nos gènes
Races, religions, origines, opinions
On ne prône que la multiplication des divisions
On additionne les problèmes et on soustrait les illusions.
Dur de compter les uns sur les autres dans un monde où le chiffre
Étouffe peu à peu la mélodie des fifres
Échanger au fond personne n’est contre
Mais on attend tous la rencontre
D’une flamme et d’un ballon d’oxygène
Monde TriNitroToluène

Qu'on parle de Nice, de Kaboul ou de Vienne
Toujours ces mêmes images qui nous viennent
Qu'ils soient tunisiens, afghans ou tchétchènes
L'origine n'est pas le problème c'est comment ça finit
Autopsie macabre d'un monde à l'agonie.

Monde sous pression , monde sous tension
Monde infesté par un virus
Qui se transmet de cœurs en cœurs
Qui marque les esprits toujours plus
Qui nous révulse et nous écœure
C’est un virus qui prend bien des formes
Tous contaminés par la haine des hommes
Il ne remplit pas les morgues et les hôpitaux
Mais remplit chaque jour nos fils d’infos.

Le terrorisme, le fanatisme, la misère et la guerre
Où est passé le temps où nous étions tous frères
Quand l’amour se tait la haine se met en scène
Et embrase les foules dans ses danses obscènes
Quand repartiras-tu sur des bases saines ?
Monde TriNitroToluène

6.11.2020

samedi 17 octobre 2020

Boulevard du vide (2020)

 [nouveau] Covid Series : Ce soir c'est le grand soir...



Ce soir, c'est le grand soir
Vider les rues avec un grand espoir
Celui que la COVID s'engage Boulevard du Vide
Que l'on trouve notre voie dans cette crise sans issue
Trouver un sens, même unique, dans un traquenard continu.
Trouver l'espoir de ne plus franchir la ligne jaune
Qu'on ne franchisse plus la ligne rouge à Gonesse ou à Eaubonne.

Ce soir c'est le grand soir
Le grand bal d'un monde paranormal
Où Cendrillon ne rentre pas à minuit mais à 21 heures
Les nuits seront calme, pas de Jack l'Eventreur
Mais une peur restera omniprésente
Celle du virus et sa psychose latente
La nuit tous les chats resteront gris
Sous le regard des hommes calfeutrés, et aigris

Ce soir c'est le grand soir
Le couvre-feu couvrira les feux de la rampe
Il ne restera que la lueur de nos lampes
Quelques réverbères pour les âmes qui errent
Pour ceux qui malgré tout prendront l'air
Pour éclaircir nos idées morbides
Pour espérer que la COVID s'engage Boulevard du Vide.

Ce soir c'est le grand soir
On va tout éteindre, dans les foyers s'étreindre
On va laisser la vie se restreindre
A la simple existence
Créer dans nos rues des rivières de silence
Ce soir c'est le coup d'envoi d'une nouvelle ambiance
C'est un nouveau tempo, une nouvelle danse
Puisse-t-elle faire cesser la valse des ambulances...
Celle de la sagesse ou de la décadence ?
Celle qui nous punit de nos insouciances ?
Celle qui accompagnera nos pensées assignées à résidence.

Car ce soir c'est le grand soir
Nuit après nuits depuis nos tours d'ivoire
Nous ferons front contre la COVID
Tous unis, Boulevard du Vide.

17.10.2020

mardi 13 octobre 2020

Labo (2008)

...sciences expérimentales

La Vie est un laboratoire géant
Une expérience unique et inédite
Nous sommes en même temps le cobaye et le savant
Dans un monde où chacun est une molécule qui s'agite.

La Vie est un vaste laboratoire
Où chacun se teste et se met en jeu
Chacun suit son protocole avec des étapes obligatoires
Semées d'embûches de dangers et d'enjeux.
On cherche tous à se stabiliser,
Parfois aussi à déstabiliser
On passe son temps à analyser
Les flux d'énergie un peu partout canalisés,
Les bonnes réactions et les moyens de les catalyser.

Chacun est attentif, tantôt passif, tantôt actif
Parfois réactif et vindicatif les nerfs à vif
Même au calme, jamais inoffensif.
Y a des gens stables, d'autres franchement abrasifs
Personne ne peut se permettre d'être évasif.

Chacun fait ses expériences,
Tantôt maitrisées, tantôt déraisonnées
Certaines ont une telle importance
Qu'on les entend à jamais raisonner.
Et si on prétend tous chercher de l'or,
On produit aussi bien la haine et la mort.
C'est bien souvent que nos expériences sentent la poudre
Et personne ne maitrise jamais vraiment la foudre...
On se rend heureux, mais aussi bien souvent dubitatifs,
A manipuler l'amour nitroglycérine: précieux, instable, et explosif.

La Vie est un vaste laboratoire
Où chacun teste l'autre avec un certain espoir
Chacun y poursuit les même buts,
Avec sa vision de l'idéal et de l'absolu.
C'est pour cela qu'on s'y jette à cors perdu
Qu'on y met notre esprit et notre dévolu
Avec ou sans une once d'attention
Au milieu qui évolue sans cesse
Avec son lot de déflagrations
Qu'elles accompagnent la violence ou bien la tendresse.

La Vie est un vaste laboratoire
Théâtre de toutes les expériences
Avec leurs incidences et leurs coïncidences.
A la recherche de l'or ou de la gloire
On est notre propre cobaye l'âme dans l'éprouvette
Pour mieux éprouver les épreuves et les conquêtes.
Nous y distillons notre bonheur
Avec chaque goutte de notre sang qui bout
Pour en tirer la quintessence jusqu'à notre heure
Pour profiter de notre séjour jusqu'au bout.
Le Monde comme une vaste expérience de Chimie
Où chacun cherche en fin de compte son Alchimie.

27.5.8

dimanche 23 août 2020

La Piste aux étoiles (2020)

 ...je l'avoue je suis depuis toujours supporter Parisien (bien avant les dollars du Qatar) et ce soir là était la Finale de la Champions League, encouragements pour ce rendez-vous avec l'histoire...
 
C’est l’heure d’illuminer la piste aux étoiles
Dans le plus grand des cirques sonne la musique
Des cœurs tambour battant l’instant est épique
C’est l’heure de peindre la plus belle des toiles.
 
C’est l’heure des artistes et des funambules
De porter aux nues l’éclat de nos couleurs
Le rouge, le bleu, notre rêve , notre coeur
Qui vibre pour vous sans mesure et sans calcul 
 
Fluctuat Nec Mergitur dit ta devise
A l’heure où ton image divise
C’est le moment de remporter la mise
 
Ville Lumière puisses-tu seulement
Briller plus fort que le firmament
Et triompher de l’ogre allemand 
 
Elle arrive l’heure ultime, celle des héros
Celle où la gloire scelle les titres en gros
Elle qui ne reconnaît qu’un seul mot : Victoire
La piste aux étoiles est toute à vous ce soir
Décrochez l’astre qui fait vivre nos espoirs
C’est le moment ou jamais d’entrer dans l’Histoire

mercredi 15 juillet 2020

Coin Coin (2009)

Slam - Carnet rose  : Incroyable que je n'eusse pas encore proposé ici ce grand classique ... en hommage évidemment à J.J Lionel et sa Danse des Canards , dont je reprends en partie le flow.

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Je suis un adorable petit canard
Un canard d'eau douce voguant dans une petite mare
Aux antipodes du vilain petit canard
Qui comme Daffy Duck pour rien pique un fard.

Moi, je suis un coin coin des eaux chaudes
Qui apaise les ardeurs des âmes trop chaudes
Toujours là pour pallier aux desiderata de Daisy
A qui même dépourvu de plumes, j'écris ma poésie.
Quand elle m'embrasse j'ai toujours un sourire en coin
Et je me débecte dans son cocon, le bec dans le foin.

Je suis son Saturnin, fripon et câlin
Toujours là quand elle a du plomb dans l'aile,
Je dévore ses chagrins comme un humide morceau de pain
Tapi dans un coin d'ombre aux parfums de sa dentelle.

Je suis coquin, je suis un tantinet gourmand,
Je suis un canard qui aime les glaces
Et souvent je me régale
Magret une mine qui peut paraître déconfite.
Je suis doux docile, et Daisy en profite.

Ils se volent souvent dans les plumes avec son mec
Pas de quoi casser 3 pattes à un canard, juste des prises de bec
Il y a toujours du Rififi avec ce Loulou
Quel malheur que Donald soit toujours saoul,
Puis ce vieux Gripsou de Picsou ne vaut pas un clou.
Heureusement que je suis là pour lui tendre le cou.

Je la fais vibrer, elle m'adore,
Elle me décernerait sans hésiter la palme d'or
Elle me dévore du haut de ses phalanges
Et je deviens rouge, quand le feu est vert pour un canard à l'orange.
Et quand enfin, elle me lâche, je deviens le canard déchaîné,
J'en tremble dans ses mains, toujours prêt à enchaîner.

C'est un festival lorsque je m'abreuve à son sucre de canne,
Car je suis monté sur pile et jamais ne tombe en panne
Quand emporté je la canarde et la bombarde
Le spectacle devient carrément hard.

C'est la danse du canard 
Frétillant comme un têtard 
Qui lui secoue le bas des reins 
En faisant coin coin 

Dans la mousse de son shampoing 
Elle se secoue le bassin 
En m'ouvrant tout son chemin 
Dans mes coins coins 

Je suis ému tout en restant étanche
A la mousson des émotions qu'elle épanche
La petite Daisy a pris son panard...
Encore une victoire de Canard !

En fait je suis un vilain petit canard
Canard sans plume mais à la tête sympathique
Toujours prêt à rendre le bain un rien plus fêtard.
Eh oui, c'est moi Duckie, le canard en plastique
Avec moi, le bain devient magique.

#803 - 30.3.2009

jeudi 25 juin 2020

Relativité Temporelle (2002)

Parce que le temps n'avance jamais de la même façon...

Je voulais me perdre une seconde dans tes yeux,
Je ne me suis pas méfié et le temps a filé,
Car une seconde entre tes cils effilés,
C'est une douce éternité de rêves bleus.

Je voulais m'attarder une minute sur ta bouche,
Ce fut si rapide que je n'ai rien senti,
Il faut la démultiplier à l'infini
Pour que ce baiser si langoureux me touche.

Le temps me joue des tours depuis notre rencontre:
Qu'est ce qu'une seconde? Un jour? L’éternité?
Je regarde avec un air suspicieux ma montre,
J'ai l'impression que par moment elle me mentait,

Qu'au creux de tes bras elle s'était arrêtée,
Qu'au creux de tes bas, soudain, elle accélérait,
Que sans toi, pleurant, elle rechignait à avancer,
Qu'à ton contact, des jours entiers elle sautait.

Etrange, sans doute n'étais je pas attentif,
Le regard perdu dans les méandres de ta soie,
Aux heures égarées dans des spirales d'émoi.
Einstein avait raison! Le temps est relatif.

1.12.2002

jeudi 7 mai 2020

Lorsqu'on remettra le contact... (2020)

 



(new) (Slam) COVID-19 Series - Se remettre en marche ... mais doucement

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on tournera la clé
Qu'on aille pas croire que la boucle est bouclée

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on rallumera le démarreur
Ca ne se fera pas sans inquiétude
Mais dans l'incertitude
Le doute et la peur

Lorsqu'on remettra le contact
Après deux mois passés au rouge
On aura le culot de se plaindre
Que rien ne bouge

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on amorcera la pompe
On ne saura pas sur quel pied danser
Imaginons qu'on se trompe...

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on regardera dans le rétroviseur
On aura forcément une larme, une frayeur
Un drôle de pincement dans le coeur
On se retournera même en se demandant où est passé
Le monde d'hier, celui qu'on avait laissé

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on passera timidement la première
On fera surtout attention
A ne plus être celui qu'on était hier.
Plus de prévention, plus de protection
Plus d'entraide avec son prochain
L'humanité vient de franchir un carrefour
On peut déjà se demander sans détour
Comment franchir le prochain

Lorsqu'on remettra le contact
Après tant de temps sous effervescence
A jongler entre impuissance et impatience
Il faudra jauger nos ardeurs et garder nos distances
Et ne pas remettre en route nos torts
A vendre la peau d'un ours qui n'est pas mort
Tout du moins pas encore...

Lorsqu'on remettra le contact
Qu'on partira à la conquête retrouvée
De la Liberté, de la Fraternité
On se sentira libéré, même délivré
Mais surveillons nos arrières,
N'allons pas nous livrer
Au loup qui rode encore dans ce bal masqué
Il sera toujours là pour nous débusquer

Lorsqu'on remettra le contact
On pourra tout de même se réjouir
D'être toujours là, d'avoir su tenir
Même si on ne sait pas où demain va nous conduire
Demain existe encore, c'est déjà bon de se le dire
Et au moment de s'échapper de nos cloisons
On bénira le ciel d'avoir retrouvé un horizon.

Mais lorsqu'on remettra le contact
Y aura comme une pression, on ne sera pas décontract'
En liberté conditionnelle, en suivant une sorte de pacte
Parce qu'on va remettre le contact
Mais on a bien senti l'impact
On ne remettra pas le contact
En faisant comme-ci le Monde était intact.

7.5.20


samedi 25 avril 2020

Je tousse 2020 (2020)

[nouveau] (Slam)(Covid-19 Series) Ré-écriture d'un nouveau "Je tousse" adaptée cette fois sur les problématiques de 2020





Je tousse ...
Non, ce n'est pas ce que vous pensez toutes et tous
Je tousse et ce n'est pas le Covid
Ni le vertige de voir nos rues si vides

Je tousse... et l'écho de ma toux raisonne
Y a pas que Mick Jagger qui s'en étonne
Nos villes sont devenues des villes fantômes
Mais quelque part le vrai fantôme c'est ce monde d'hier
Où on sortait, on s'étreignait, on restait fiers
Je tousse rongé par nos incertitudes
Celle de ne plus retrouver cette quiétude.

Je tousse... particules en suspension
Dans un monde lui aussi en suspension
Le virus capte toutes les attentions
Au moins, c'est sur, chacun fait plus attention.

Je tousse... en voyant de ma fenêtre les jours qui défilent
Tel Robinson Crusoé confiné sur sa petite île.
On a jamais autant respecté ce dicton subtil
"En Avril, ne te découvre pas d'un fil"

Je tousse...dans ce monde infecté
Cloisonné avec des rues désaffectées
Plus que jamais un colosse aux pieds d'argile
On découvre à quel point notre système est fragile
Si friable, si fébrile et si instable
Que ce qui le dérègle est plus petit qu'un grain de sable.

Je tousse sans masque mais avec le visage masqué
Par le poids de ce quotidien
Qui fait que les jours tournent comme des refrains
Qui se répètent comme dans "Un jour sans fin".
Après 40 jours de quarantaine on ne calcule même plus ce qui s'enchaîne,
Il n'y a guère plus que les jours que l'on monte à la chaîne.

Je tousse... avec des gants sur les mains
Je tousse sans penser à demain
Comme le dis la chanson "Demain c'est loin"
Oui, ça ne m'a jamais semblé aussi loin
C'est avec la phobie de voir les gens postillonner
Que nos exécutifs bien pensant, ne savent même pas comment se positionner,
L'avenir si il y en a un est écrit en pointillés,
Plus que jamais l'humain est en train de s'en méfier.

Le monde tel qu'on l'a connu est sur respirateur,
Les hôpitaux sont saturés, le sport et le spectacle meurent,
Atteint par cette insoutenable tumeur
Sclérosé par la peur
La fièvre virale ne cesse de pousser
Et c'est notre monde qui est en train de tousser.

En fait je tousse de savoir le monde si mal en point
Qui tourne en rond sans jamais sortir du rond point
L'économiste tousse pour sa croissance à -10 points
Les diététiciens toussent pour notre probable embonpoint
Je tousse déjà des futures mises au point
De la litanie des couleuvres qui faudra avaler
Des sacrifices qu'il faudra pour redémarrer
Une économie qui sera restée au point mort
Car c'est quand on va enfin pouvoir souffler
Qu'on nous demandera de nous essouffler

On oubliera bien vite les héros qui auront combattu le fléau
Mais on va subir longtemps les dommages collatéraux
Je tousse ... de tous les séismes de cette crise sanitaire
Mais je tremble déjà au devant de ses effets secondaires.

25.4.2020

jeudi 9 avril 2020

Les Super-Héros (2020)

(Nouveau) (Slam)(Covid-19 Series) Parce que les vrais super-héros ne portent pas de cape...




Les super-héros...
On leur attribue des attributs fantasques
Une cape, des coulants moulants, un masque ...
Des pouvoirs qui dépassent l'entendement
La vitesse de l'éclair, le contrôle des éléments
Ils peuvent soulever un immeuble, voler jusqu'au firmament,
Mais sauvent-ils des vies seulement ?

A quoi bon tisser des toiles d'araignée
Si le mal continue de régner ?
A quoi bon jouer les chauves-souris enragées
Si il y a tant de vies en danger ?
Ils peuvent déjouer les plans de Lex Luthor
Ou dévier une météorite avec un gant en or.
Nul doute qu'ils puissent sauver le monde
Mais sauraient ils soulager les maux qui nous inondent ?

Les super-héros...
Ils ont des armures, des boucliers, des casques
Et n'ont pour seule peur qu'un jour on les démasque
Ils sont les pourfendeurs de la justice
Jusqu'à en oublier leurs propres cicatrices.
Ils ont leurs petites faiblesses, leur kryptonite,
Mais savent s'en défaire pour parfaire leur mythe.
Mais au delà de leur apparente divinité
Pourraient ils sauver l'humanité ?

A quoi bon tisser des toiles d'araignée
Dans un monde qui ne cesse de saigner ?
A quoi bon jouer les chauves-souris enragées
Quand ce n'est plus seulement Gotham qui est ravagée ?
Que peuvent faire Bruce Wayne et Peter Parker
Quand le monde est frappé en plein cœur ?

Les super-héros ... les vrais... ceux du vrai monde
Ils existent aussi n'en doutez pas une seconde,
On en doute et pourtant on le devine
Il y en a des milliers de super-héros, de super-héroïnes.
Ils n'ont pas de cape, tout juste portent-ils un masque,
Ils ne ressemblent ni à Batman ni aux Pyjamasques
Ils ont tout juste le super-pouvoir
De vous sauver, de vous soutenir sans même s'émouvoir,
De veiller sur vous sans trêve et sans relâche
Et aux griffes de la mort, ils vous arrachent.

Qu'il fasse jour ou nuit, qu'il neige ou qu'ils pleuve
Ils feront pour vous tout ce qu'ils peuvent.
Peu importe que vous ne soyez ni Loïs Lane, ni Mary Jane Watson
Ils soignent et ils sauvent peu importe la personne.
Ils agissent sans casque et sans halo de lumière
On les appelle docteur, professeur, auxiliaire ou infirmières.
Et de leur bras, de leurs actes, de leur courage,
Ils éteignent les fléaux qui nous ravagent.

Ces super-héros ne gagnent pas toujours, c'est cela qui est tragique,
Dans ce monde loin de Marvel il n'y a pas de décès comique,
Ils ont dans ces moments funestes les yeux qui s'irritent
Mais ces super-héros n'ont pas de kryptonite.

Ils sont là, ces super-héros authentiques
Dans vos hôpitaux et vos cliniques
Leurs super-pouvoirs n'ont rien de magique
C'est juste leur vaillance qui les rend unique.

8.4.2020


samedi 4 avril 2020

A nous de saisir le message (2020)



Depuis toujours les gens se disent bonjour,
Il n’a jamais vraiment été dans notre nature
De se snober comme voyous et enflures.

C’était avant , avant ce tournant, avant ce torrent,
Ce drôle de tour qui redéfinit jusqu’a l’amour.
On redessine les codes de la convivialité
On met parfois à mal ceux de la solidarité.
Se multiplient les mufles, les fous, les rustres et les buffles
Quand un instinct de survie bête les mène à la baguette
Tant la colère se fait virale dans un monde qui râle.

Si ce virus nous agresse ce n’est pas pour qu’on régresse
C’est plutôt une sanction pour réclamer notre attention
Pour nous rendre un service, fonder une nouvelle justice
L’humanité pour drapeau , l’entraide pour maître mot
C’est peut être notre chance d’ériger une nouvelle Byzance.

4.4.20

dimanche 29 mars 2020

Courage de Vaincre (2020)

[Nouveau] COVID-19 Series - La Victoire est en Nous


 

Confinés, calfeutrés ou au coeur du combat
On a chacun notre manière de se battre.
Un microbe n'abattra pas nos tours d'albâtre,
Regardons en face le fléau qui s'abat.
Ayons le courage de ne pas avoir peur.
Gageons que nos lendemains s'annocent meilleurs.
Espérons, c'est ça qui fera battre nos coeurs,

Nos coeurs qui doivent continuer de chanter
Oubliant l'adversité et les heures sombres.
Un jour les ténèbres ne seront qu'un coin d'ombre.
Souvenons-nous-en, ne nous laissons pas hanter.

Virus, terrorisme, qu'importe la menace,
Accrochons-nous, soutenons-nous et défions-là.
Il va de soi que nous passerons celle-là.
Nous avons dans nos coeurs la sortie de l'impasse.
Croire qu'on peut vaincre, c'est déjà un tournant,
Refuser l'abandon, c'est déjà résister.
Osons l'affront, osons défier, insister.
Nous avons dans nos coeurs la clé du dénouement.
Se donner le courage d'aller de l'avant.

29.3.2020

samedi 21 mars 2020

Confinés et cons finis (2020)

(Nouveau) COVID-19: ils y a ceux qui respectent les règles et les autres ...




Constat déconcertant
Consternant
Quel manque de considération
Sidérant sidéral
Alors oui le confinement
N’est pas confortable
C’est une configuration contraignante
Et certains cons finassent 
Convaincus d’être hors d’atteinte
N’acceptent visiblement aucune contrainte
Contournent ce qui les contraries
Convolent à Nice ou à Paris

Ce qu’on demande
Ce n’est pas compliqué
C’est le contrat pour contrer le virus
Pour contrôler la pandémie
Mais certains n’ont pas compris le contexte
Que le contact c’est la contagion
Continuent à contaminer nos rues
De leur inconscience
Malgré les circonstances

Si vous en voyez, conspuez les

Qu’on se le dise ils se complaisent
Malgré le malaise
Refusent d’être circonscrit
Et hurlent de concert
Que ce n’est que de la conspiration
Des controverses surtout rien de concret
Alors que le compteur ne cesse de les contredire
Qu’on se le dise ce n’est pas un concept
Si chacun est dans son cocon
Ce n’est pas pour qu’un con
Conteste l’évidence
Et se fiche complètement
Que c’est inconvenant

Conspuez les ces cons de tout venant
Qui bravent les règles constamment
Ils prônent la liberté mais c’est tout le contraire
Constat amer que devant la consigne
Des cons finis persistent et signent
Convaincus qu’ils ne seront pas vaincus

Si vous en trouvez conspuez les
Huez les pour les condamner, ces cons damnés

21.3.2020

jeudi 19 mars 2020

Pause (2020)

(New) (COVID-19 Series) Parce que ça s'impose...

 


 

PAUSE
Parce que ça s'impose
Pour stopper la psychose
Qui nous ankylose
On en vient à se battre
Pour du papier rose
Tout le monde veut
Sa ration de cellulose

PAUSE
Pour pas qu'on s'expose
Pour pas qu'on explose
Dans la vie comme au ciné
On avait tout imaginé
De la Bombe A à World War Z
Le terrorisme, le nazisme, l'apartheid
Et nous voilà menacés
Par une toute petite chose

PAUSE
Pas de Stradivarius
Pour accueillir le virus
Mais certains se serrent encore la paluche
Sans savoir qu'ils jouent à la roulette russe

Alors PAUSE
Ô temps suspend ton vol
Ô monde suspend tes viols
Dans un monde qui va de traviole
On avait peut-être besoin d'une nouvelle variole
Pour redresser les choses

Alors PAUSE
Il faut qu'on se pose
Vaincre la sinistrose
Parce que vivre isolé c'est pas tout rose
On a troqué le bordel pour les maisons closes
Au milieu des hirondelles et des roses écloses

Alors PAUSE, on se pose
Plus rien d'autre à faire
Construire son petit paradis
Au milieu de l'enfer
Peut-être nous fallait il le COVID-19
Pour bâtir de nouveaux liens, des ponts neufs
Pour s'ouvrir au monde avec des fenêtres fermées
Montrer que même sans se toucher
On peut toujours rester soudés
C'est d'ailleurs pour ça que je

POSE
La nature est ainsi faite on a horreur du vide
Comme toi je voudrais appuyer sur Avance Rapide

Mais PAUSE
Parce qu'on doit panser la plaie
Avant de penser à rappuyer sur Play
Le temps est suspendu pour de meilleurs lendemain
L'Avenir de ce monde est dans chacune de nos mains.

19.3.2020

lundi 16 mars 2020

Je tousse (2008)

(COVID-19 Series)  Parce qu'au delà des virus il y a bien des choses qui nous font tousser...

Je tousse... parce que j'en ai plein les bourses
De ce monde à bout de courses
Et encore ... plein les bourses ? elles sont vides
J'ai le teint livide, comme ces milliers de traders cupides
Qu'ont joué au poker avec des milliards, sans jamais trouver ça stupide.

Je tousse... parce que c'est la crise du bonheur
N'espérez rien du Père Noel cette année c'est l'horreur
Et oui je vous donne un scoop brothers and sisters
Il avait placé ses jouets chez Lehman Brothers

Je tousse... parce que les grands de ce monde
Préfère sauver la tête de ces banques qui ont déconné
Laissant encore une fois pour compte le reste du monde
Et des milliards d'âmes toujours abandonnées

Je tousse parce que le capital est si capital
Que le reste est passé au second plan
Ceux qui y restent dans les guerres ou dans les cabales
Tout le monde maintenant s'en fout royalement.

Je tousse... parce que le monde est infecté
Parce que le monde est tellement à deux vitesses
Que l'embrayage de la raison s'est enrayé
Tant et tant de plaies à désinfecter...
Achète une voiture verte et paie tes PV pour excès de vitesse
Je veux bien, mais où trouver les billets

Je tousse à cause de la poussière
Celle que je trouve en secouant mes poches
Je n'ai sur moi que quelques prières
Et des lingots de vide dans ma sacoche

Je tousse parce que le monde à la crève
Et qu'on cherche à nous faire croire que tout va bien
Je tousse comme les syndicats font grève
Je tousse parce que personne n'y met du sien
Je tousse parce que aujourd'hui me reste là
Comme un chat dans la gorge
Je tousse parce que j'ai jamais eu autant l'impression
Que la planète est un enfant qu'on égorge

Je tousse aussi parce que je suis malade
J'ai attrapé l'automne, mais c'est encore le moindre coup de froid
Parce qu'à coté de ça j'ai choppé des coups d'effrois
Un cancer de l'optimisme, une vraie crise de foi
L'économie se vide, victime de gastro-entérite
L'écologie elle s'époumone de sa bronchite
Et moi je m'étrangle dans une vilaine trachéite,
A tousser devant chacun des fléaux qui m'irritent,
Une vilaine égratignure que j'aurai du mal à soigner,
Comment faire coaguler un monde qui ne fait que saigner ?

Je tousse, mais je peux encore guérir
La route est longue, tant il y a de moral à regagner
Comme tous les indicateurs en ce moment, il est à zéro
Il me faut de la chaleur, des vers et de l'espoir
Je tousse encore, il faut prendre le mal par les mots
Mais à votre avis, pourquoi suis je là ce soir ?

9.10.8

jeudi 5 mars 2020

L'ennemi public N°1 (2009)

2009->2020 Je parle de Mexique plutôt que de Chine ou d'Italie, pour le reste c'est tout pareil
 
Un froid dans le dos
Des sueurs froides, un coup de chaud
Avec moi c'est comme ça que ça commence
Si tu me vois arriver, appelle l'ambulance.

J'aime la violence et préfère attaquer en silence
Si tu veux m'éviter, apprends la vigilance,
Je suis partout, surtout dans les endroits populeux
J'ai une préférence pour les enfants et les petits vieux
Mais je t'attaquerais volontiers, je suis pas à un près
Mes victimes, on arrive plus à les compter...

Je sévis, ailleurs comme ici, à Marseille comme à Paris
Je fais trembler du Mexique à la Nouvelle Calédonie
La psychose sur moi se transmet plus vite que les virus
Bientôt, tu auras peur en prenant ton bus...

Déjà des millions de personnes sous mon emprise,
Je suis la panique, digne successeur de la Crise
J'attaque, quiconque se trouve sur mon passage,
On annonce avec de funestes présages,

Un carnage, une hécatombe, une pandémie...
Les articles sur moi bourgeonnent, c'est une épidémie,
Pour me vaincre, ou tout juste me freiner
On démultiplie une propagande effreinée,
Portez des masques ou des gants, bloquez les rues
Dites aux gens qu'ils ne sortent même plus
Que quand j'arrive en ville, les gens changent de trottoir,
Sous peine que je leur transmette un cauchemar

Un froid dans le dos, des sueurs froides,
C'est comme ça que ça commence
La fièvre monte, la toux, puis la souffrance...

Vous avez peur ? Je sais que vous avez peur !
Je suis bien plus qu'un Serial Killer
Je suis le nouveau visage de la mort
Au Mexique, ils s'en souviennent encore
Des milliers de victimes, des pays entiers contaminés,
Je suis sûr que la maintenant tu me reconnais...
Normal, je suis à la Une du Monde et du Parisien
Je fais même le 20 heures de France 2 et de TF1
Celui là même dont on parle plus ces temps ci
Que de Sarkosy et Obama réunis.
Je suis le nouveau cauchemar de ce monde grippé
Qui devant l'ampleur des dégats ne peut que flipper

Un froid dans le dos, des sueurs froides,
C'est comme ça que ça commence,
Je vous fait peur ? Je sais que je vous fait peur !
Vous êtes autour de moi, déjà accablés d'horreur,
J'entends même parmi la foule un cri de terreur...
Je n'ai pourtant ni couteau, ni arme, ni détonateur sous le pouce,
Je suis dans le métro, j'ai de la fièvre ... et je tousse.

#846 / 26.8.9

vendredi 21 février 2020

Pour faire un poème (2020)

[nouveau] Une recette toute simple ...

Pour faire un poème ou bien une comptine
Prenez une feuille comme une tartine
Et étalez y avec folie et fantaisie
Les mots qui riment en poésie 

C’est une salade de mots , un potage de lettres
Un velouté d’idées peut-être
Avec une pointe d’humour et une pointe de sel
Ce n’est pas une soupe de vermicelles
Mais il nous faut des vers
Non, pas des vers de terre
Mais des lignes de rimes
Trouver des rimes , c’est une drôle de gym
Pas besoin de compas ni d’astrolabe 
Il faut juste écouter les sons et les syllabes 
D’écouter l’hirondelle
S’envoler à tire d’ailes
Ou le chant de la poésie 
Quand elle répond à la fantaisie
Quand les rimes se ressemblent elles s’assemblent 
On peut les assaisonner et les croiser
Les rassembler et les embrasser
Et de là composer quelques vers ou quelques strophes 
Pour conter une aventure ou une catastrophe.

Des vers, des rimes , des strophes c’est notre pâte 
De l’imagination pour la sauce tomate
Après c’est comme une pizza on y met ce qu’on veut
Nos peines nos joies nos peurs ou nos vœux
Vous verrez que tout peut s’écrire
Vos souvenirs ou vos rêves d’avenir
Des couleurs et des douceurs
Des chagrins ou des douleurs
Ce qui nous traverse la tête ou le cœur 
Votre humour ou vos pleurs
Laissez parlez les émotions et vos humeurs
Mettez y tout ce qui colle aux rimes
Avec ou sans holorimes

Cette chapelure, cette écriture 
Cette appétissante garniture
N’hésitez pas à l’écrire
A la chanter ou à la lire
A la clamer , la déclamer ,
Pourquoi pas la slammer 
A rimer et à réciter 
S’exprimer c’est exister !
Peu importe la recette, peu importe le thème
Voilà comment on fait un poème.
Ajoutez-y un ingrédient
Peut-être le plus important
Que vous ayez 5 ou 55 ans 
Que vous soyez adulte ou aux bras de Maman
Saupoudrez le de votre âme d’enfant

21.2.2020

mercredi 29 janvier 2020

Un régal de regard (2010)

Elle à les yeux ... Suchard


Des éclats, des pépites, des amandes
Une pupille en praline, un iris cacao
Le tout nappé, offert comme une offrande.
De tous les desserts, il est le plus beau.

C'est un regard fort en chocolat,
On y trouve même une liqueur d'envie
Accompagné d'un sourire croquant plein d'éclats.
C'est un délice qui m'embellit la vie.

Un délice, doux supplice que ton regard complice.
Ce regard gourmand qui me croque encore et encore.
Un délice, doux supplice que ton regard malice
Qui me hante toujours plus encore,
Pour lequel je me mets à nu
Comme l'on se met à table.
Je suis un dessert sous ta mine goulue,
Je suis, comme servi, à ta table.

Je me nourris encore de ce regard
Alors que tes yeux gloutons me dévorent,
Il m'aime, et me savoure, insolent et bavard
Tes yeux sont des truffes, je les adore.

Je dois être le seul à y avoir vu tout ça:
Envie, faim, dégustation et gourmandise.
Je vois bien qu'ils ne pensent qu'à ça.
Je suis ta friandise, ton bonbon, ta convoitise
Qui sous tes braises chocolatées s'attise,
Je fonds sur toi, sous ton emprise,
Ils me dépapillotent comme dans un strip-tease.

Dans tes flammes brunes cerclées de blanc
Je m'immole entier de ton feu insolent.
Tout entier, à ta guise, je m'électrise
Fonds sur toi, en toi, les doigts dans ta prise.

Chocolat, pralines, caramel et vanille,
Ton regard est mon régal, mon dessert gourmand,
Ressert le moi chaque soir, je resterai friand
De tes yeux Suchard qui devant moi scintillent.
Insatiable, gourmand, gourmet et bavard,
Ton regard est un dessert dont je me régale
Servi avec un coulis de mon esprit fêtard
Ressert le moi donc, que de mes yeux, je l'avale.

29.1.10

lundi 27 janvier 2020

iPad (2010)

[27.10.2020] 10 ans déjà que Steve Jobs présentait au monde un objet 'iconique'
Voici une ... ou plutôt 2 versions "épicées" de la Keynote

#Spicy #Pegi18 #Slam



iPad (Pour Lui)

Touche moi, touche moi encore et encore,
Je réagirai au doigt et à l'oeil,
Quand ton écorce touche ma feuille,
Je m'illumine, exhibe mes trésors.

Touche moi que je te réponde.
Ma surface t'est offerte, je te veux,
Fais de moi ce que tu veux,
Je suis tactile et à tes doigts je m'inonde.

Je pourrai tout te montrer, tout te faire,
Mon corps a 150.000 applications
Pour répondre à chacune de tes pulsions.
Je suis interactive, laisse toi faire...

Laisse moi faire, laisse faire l'alchimie.
Celle qui nous lie d'un lien étroit.
Touche moi à tous les endroits,
Je suis patiente, et d'une grande autonomie.

Propose moi tes délires et tes défis,
Montre moi donc tout si tu l'oses.
Et je m'étalerai pour optimiser l'osmose.
Les pensées connectées... en Wi-Fi.

Je saurai évidemment ce que tu veux,
Touche donc chaque pixel de ma peau
Pas besoin de stylet ni de stylo
Caresse moi de toi, tel est ton jeu.

Je m'adapterai selon tes paramètres,
Tourne moi dans tous les sens,
Stimule de ton toucher tous mes sens,
Titille et affole mon accéléromètre.

Mode "bougies" ou mode "orgie"...
Peu importe quelle est ton envie
Je serai ton bijou de haute technologie,
Un compagnon, de jour, de nuit et de vie.

Touche moi, comme tu le ferais d'un iPad
Touche moi, de ta main d'Homme,
Touche moi et je serai ta sérénade,
Jette toi à l'eau. croque moi la pomme !

30.1.10



iPad  (Pour Elles)

Touche moi, touche moi encore et encore,
Je réagirai au doigt et à l'oeil
Comme Adam sous sa feuille.
Touche moi mon corps est d'or.

Touche moi que je te réponde,
Ma surface t'est offerte, je te veux,
Fais de moi ce que tu veux,
Je suis tactile et à tes doigts je m'inonde.

Je pourrai tout te montrer, tout te faire,
Mon corps a 150.000 applications
Pour répondre à chacune de tes pulsions.
Je suis interactif, mais laisse moi faire
Que je sois ta tornade sans accalmie.
Je le sais mon contact est un peu froid
Mais je te donnerai chaud à chaque endroit,
Tu apprécieras, en outre, mon autonomie.

Propose moi tes délires et tes défis,
Montre moi donc tout si tu l'oses
Et je t'étalerai pour optimiser l'osmose.
Les pensées connectées... en Wi-Fi.

Je saurai évidemment ce que tu veux,
J'irai sur chaque pixel de ta peau,
Pas besoin de stylet ni de stylo
J'utiliserai mes doigts ... ou ma ...

Je m'adapterai selon tes paramètres,
Te tournerai dans tous les sens,
Te stimulerai chacun de tes sens,
Affolerai ton accéléromètre.

Mode "bougies" ou mode "orgie",
Peu importe quelle est ton envie
Je serai ton bijou de hot technologie,
Un compagnon, de jour, de nuit et de vie.

Je te toucherai partout, tu seras mon iPad,
Je te troublerai de mon talent d'Homme,
Touche moi pour déclencher la tornade,
Tu seras mon Eve, je te croquerai la pomme.

30.1.10