(nouveau) La matière du poème ne se crée pas, ne se perd pas, elle se transforme
collaboration à "La matière noire du poème" (Jeudi des Mots)
Une page blanche avec un peu d'encre noire
C'est ça la matière d'un poème, fin de l'histoire
Mais au-delà de l'imprimé on entend s'exprimer
L'idée qui s'y cache, le sentiment opprimé.
Le mot de l'inconscience, les maux de l'absence
L'indicible souffrance, les mots du silence
L'idée incongrue, les tourmentes impromptues
Les voix que l'on pensait pourtant à jamais tues.
Le poète travaille le vers, souffle le vers
Et y injecte cette matière qui n'existe pas
Il la façonne avec ses mots pensés tout bas.
Avec ses songes qu'il ose à peine croire
Il enrobe le vers d'une étrange matière noire
Et derrière ses mots, il dévoile un univers.
Cet univers, c'est lui, c'est vous, c'est nous, c'est flou
C'est un fleuve qui s'abreuve de rien et tout
Qui serpente innocemment entre les lignes
Et absorbe vos pensées les plus malignes.
Ce sont des douceurs sous lit d'ocytocine
Ce sont des douleurs libérées de leur morphine
C'est un cœur qui bat gavé d'adrénaline
C'est un cocktail d'émotions qui se joue de nos rétines.
Derrière les mots, c'est une âme qui s'effeuille
La pudeur du poète laisse un paravent devant
Pour ne pas se mettre à nu trop négligemment.
Entre les lignes sont enfouies ses secrets
Mais aussi les vôtres qui répondent en reflets
C'est bien plus que quelques mots écrits sur une feuille.
20.9.23
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