Cours, cours, petite aiguille, il est temps d'écourter
Ce long temps au pas lent et autant de souffrances
Que m'inflige un ennui à occire d'urgence
Tant sa platitude ne peut être supportée.
Tourne, tourne, aiguillette, autour du cadran,
Comme l'on tourne les pages lassantes de la vie,
Comme l'on tourne le dos à l'embarras vers l'envie.
Tourne plus vite en effaçant ce temps errant.
Roule, roule, pied au plancher, sur le temps.
Fonce vers l'intensité, fuit le monotone.
Fuit le temps mort et les secondes mollassonnes.
Cours vers ces secondes pleines et furtives.
Cours, fugitive, vers ces minutes vives,
Courtes, inoubliables et qu'on regrette tant.
#98 / 13.12.2000
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