nouveau: Proposition indécente ... lettre incandescante
Rose,
Comment te dire ce qui m'indispose ?
Je respecte ton désir d'osmose
Ta peau fraîche comme bouquet de roses
Je ne sais calmer ce cœur qui explose
Devant ce corps que tu exposes
Qui me suggère tant de choses
Tu es un bonbon, une dose de saccharose
Je pense à tant de choses,
Mais je ne les ose
Tu rêves de câlines apothéoses
D'ivresses et d'overdoses
En vers ou en prose
Tu veux m'aimer de Germinal à Ventôse
Rompre avec le quotidien, la sinistrose,
Mais je le refuse, je m'y oppose.
Rose,
Je comprends ce que tu me proposes,
Qu'on se chevauche, se superpose,
Que nos câlins, sur un matelas, se posent ,
Mais je mets ton film sur pause !
Tu te crois fleur juste éclose
Mais t'es pas loin de la ménopause
Dans ta forêt, ce qui pousse, c'est plutôt des mycoses
Sur ton visage, derrière la crème, on compte les nécroses,
T'es pas loin de la retraite, et même de l'arthrose,
Tes lèvres sentent la rose, mais ton haleine la cirrhose
Tu respires la jeunesse qui se décompose,
Puis de toute façon la porte est close,
Veux-tu que je t'exposes la chose
Avec une belle anadiplose ….
Anadiplose, parce que vraiment ça s'impose
Imposes toi et je te dirai que j'en ai ma dose
Dose d'adrénaline qui me rend tout chose
Chose promise mais que je refuse, parce qu'en tout état de cause
Cause toujours, la place est prise, je préfère mettre PAUSE
PAUSE, STOP, EJECT, si ma femme nous lit elle t'explose !
Fin du roman à l'eau de rose, Rose,
Tu voulais la romance au firmament,
Tu croyais au conte du prince amant,
Sous le mince filament d'une lampe tamisée.
Je comprends ton cœur impatient,
Mais je ne suis pas le bon client
Pour des effusions déguisées,
Alors il vaut mieux que tu passes à autre chose,
Sorry lady, mais je t'envoie sur les roses.
16.5.2025
Bonjour, certains me connaissent d'autres moins, je suis YonL (Lionel de mon vrai prénom), poète et slammeur en région parisienne. J'ai écris un peu, beaucoup et même passionnément depuis l'âge de 9 ans. La Poésie est une maladie dont on ne peut pas guérir, et c'est tant mieux.
vendredi 23 mai 2025
Lettre à Rose (2025)
lundi 12 mai 2025
P.S (2011)
Epistolaire ... et + si affinités
P.S : Je commence cette lettre par la fin
On écrit bien des musiques sans refrain
Puis comme l’écrit s’emporte dans la course du temps
On s’emporte, on oublie le plus important
C’est au dernier moment
Qu’on ressent l’ultime ultimatum
Au dernier instant
Qu’on greffe un addendum
A nos écrits vains
Epistolaires, sans lendemains
Alors je parafe de ma main
Ma lettre mi-figue mi-raisin
Mi-joie mi-chagrin
Derrière ces mots futiles que je sème
J’ajoute… P.S : Je t’aime.
Ca s’appelle un post-scriptum
Nota-Bene, remarque, Mémorandum
La feuille du Mojito par-dessus le Rhum
La dernière bulle de l’aquarium
Quelques mots gonflés à l’Hélium
Des mots qui pansent
Nos écrits comme un sérum.
Notion flou, notion abstraite
Comme pour guérir l’absence
Dans nos pensées distraites.
Contre l’oubli de l’Essentiel
Mon rajout, c’est le bleu dans le ciel
P.S : Ton sourire me manque
Mon arc-en-ciel.
Un post-scriptum
Parafé de mon critérium
Un bille, la pointe en Iridium
Des mots irradiés
Pas de Plutonium, ni d’Uranium
Mais qui reflètent la radioactivité
De mon cœur d’Homme
Et l’excentricité
D’une passion couleur Opium,
Où tout est flou, où tout est fou…
P.S : I Love you
Des mots en trop, un ultime écho
Des mots de trop ou un écho
La dernière parole est salutaire,
Celle qui résonne et ne sait se taire.
Des mots en plus, qui chantent en vibrato
Pour se redonner un peu plus chaud
Post-Data: Te extraño
Post-Dicho: Te amo
P.S : Je termine ma lettre
Et j’ai oublié peut-être
Ce qui est le plus important à mes yeux:
Tout ce bonheur que l’on respire à deux
Et c’est un rappel
D’un oiseau à ses ailes
Rappel à voix douce
Avec des mots qui s’émoussent,
Voilà des mots en plus que je sème
Dans un dernier élan
Avant que la lettre ne s’envole au vent
P.S : Je t’aime
#994/28.3.11
vendredi 9 mai 2025
Savonnette (2000)
Instants sensuels pour une douche enivrante...
Ah! Ce que j'aimerais être ta savonnette,
Pour caresser langoureusement ta peau nue,
M'étaler conquérant tes contrées inconnues,
C'est avec plaisir que je rendrais ta raie nette.
Ah! Si je pouvais devenir ta savonnette,
Errer sur les courbes saillantes de ton corps,
Fondre d'envie en m'égarant dans tes décors
En t'adoucissant pour te rendre plus parfaite.
Je voudrais t'accompagner le temps d'une douche,
Juste le temps que ton corps émouvant me touche,
De visiter toutes tes merveilles si belles.
Tant pis si mon destin suit celui de ton eau
Effondré à tes pieds, glissant au caniveau...
Je rêve juste d'une douche éternelle.
10.10.00
lundi 5 mai 2025
Slam (2004)
J'ai des mots comme des flammes à l'âme
Un slam qui se déclame comme des coups de lame
Tranchant mon cœur dans ses pleurs de drame
Qui crament sous la trame de ma plume pyromane
Puits sans pannes l'encre gagne le papier pagne
Mouchoir illusoire peint de noir de désespoir
Je traverse un trou noir dans le traquenard du soir
Dans l'espoir qu'un brouillard embrouille mon cauchemar
Y en a marre de voir chaque soir dans le miroir
Ce tintamarre tête d'amarre comme un calamar
Seiche plumée qui de sa plume distille
Des mots habiles plein de style qui s'enfilent et défilent
Mais fragiles inutiles s'émaillent et s'effilent
En attendant qu'une fille docile agile et tactile
Entende que s'horripile mon esprit si futile
Je file avant que la vie ne me déquille
Le sourire de ces dames au soleil de Séville
Je slamme les blâmes que j'ai à l'âme,
Je slamme les problèmes de mon cœur blême
Je scande mes malheurs dans un crachoir poème,
Les soucis d'un insouciant tel en serait le thème.
Anathème et dilemme erreur système
Stériles seront les soupirs que je sème
Sévit le vent volubile de mes mots
Murmures mijotés qui ne guérissent pas mes maux
Mémoires dédicacées à l'armoire de mes déboires
Seul panard dans ce placard m'offrir à boire
Boisson à la bérézina de mes moissons
Les mois sont les heures où se perd ma foi
Foi en une vie de roi dans une meute aux abois
Je vois mon âme qui flamboie et qui se noie
Et boit la tasse emportée par la nasse
Masse écarlate de mon sang sauce tomate
Gaspacho de ma peau j'ai fait un garrot
Mais j'en crèverai car je ne suis pas un héros
Le manque d'amour le manque de rire est ma gestapo
Je sais bien qu'un jour elle aura ma peau
Pogo musical impro de joutes verbales
Me sauve de la vie tel un gilet par balle
Je slamme les blâmes que j'ai à l'âme,
Je slamme les problèmes de mon cœur blême
Je scande mes malheurs dans un crachoir poème,
Les soucis d'un insouciant tel en était le thème.
6.9.2004