mercredi 30 août 2017

Les contes de la Grim' (2006)

Pour les amateurs de blondes... entre autres

 Il était une fois une fille espiègle
Pétillante à la robe ambrée, blonde,
Accoudée au bar, il n'y avait pas grand monde,
Elle me regardait avec ses yeux d'aigle.

L'effet que me faisait la gueuse était saisissant,
Belle, forte, avec son air émoussé...
J'avais chimé, mais à mon goût pas assez,
Suffisament pourtant pout tomber sous son charme innocent.

Les gens l'incendiaient de leurs regards de braise
Mais c'est moi qu'elle accrochait, elle avait de l'appétit,
Elle me contait ses secrets avec un accent ch'TI
Le tempérament trempé, moitié belge, moitié anglaise.

Quoi que je fasse, j'étais perdu dans son abbaye,
Il y avait du velours dans sa voix suave.
Quand erraient dans ma tête 33 récits de la brave
Elle s'imbibait de la crique de mes yeux ébahis.

Elle m'avait eu, tel un desperado sur mon âme en lambeaux,
J'avais 1664 raisons de l'aimer
De chérir jusqu'à sa poiluchette cendrée.

Les contes de cette dame sont vraiment les plus beaux
Servis frais sur ses lèvres au goût d'alambic
Avec le col blanc qui relève son accent tonique
Ses bulles pourraient entrer au Guiness book de ma passion
Je les ai relues pour de nouvelles impressions.

11.5.6(2) - 403

samedi 26 août 2017

Le sport s'enferme (2017)

[nouveau] Page Sport toujours... (contropétropoésie)

La Presse du Foot est unanime
La mine de Paris se sublime
Mais à quel prix, c'est un prix qui shoote
A ce prix mes quatrains vont s'imbiber de foot.
 
C'est indéniable le sport s'enferme dans sa démesure.
222 Millions est-ce suffisant ? Rien n'est moins sur
Le sport s'englue-t-il dans sa bulle
Personne n'est jamais assez fort pour ce calcul !
 
Peut-on calculer en 100 leçons
Le nombre de courses au but de l'agile buteur
Qu'il faudra pour redresser la mine du Parc ?
Quel feinte ! Quel écran… et pourtant !
Le football reste coincé en détresse
Malgré les liasses, malgré les liesses
Zizou, grand adepte du tri le confesse
Et si Benzema, a cru à des potes
Il est peut-être riche mais reste peiné
Même en prenant des brêles en coupe.
Et derrière le grand galop de Balotelli
Qui enchaîne les buts dans la Nice
Même pour le Trapp ça pique !
On en dit du côté de la Seleçao
Que le capitaine Neymar en avait plein le dos.
 
Le foot s'en éprend, le foot c'est troublant
Coups de théâtre et états d'âmes…
Le foot a toujours su attirer les drames.
 
Oui le sport s'enferme dans sa folie
Du Tennis en impro à l'Art Ovale,
Dans les stades ou dans les salles annexes…
Suzy enchaine les pompes, sans complexe.
 
Du Tennis en pension, on a vu Seles en faire.
Dernier tournoi: Pouille en quart, le Paire reste minable…
Et dans la piscine Florent a encore eu l'or
Quand les coureurs de fond courent sans but
Dans un marathon de Fosses à Meru.
On y voit Pierre-Ambroise Bosse lésé.

Le sport évolue mais les clichés restent
Et même ainsi, libéré… décomplexé, plus que jamais
En foot comme en athlé, sur le terrain comme à la télé
Le sport, indéniablement, s'enferme…
 
11.8.2017

mercredi 9 août 2017

Croupe du Monde [2015 update] (2010)



A la demande expresse de certains fans ...


La croupe du monde arrive et j'ai la GOAL
Tel Makelele j'ai un zi-Zidane
J'ai Vela le Robinho d'anac-Honda qui dort dans mon Robben
Vous pouvez m'a Pelé Ochoa le Messi
Le Pizarro du sexe, ou encore Vagner-Love
J'ai le jeu de passes de Ribéry et dès qu'on parle De Boer
Je suis toujours partant pour une ...ou Desailly
Si toi Thuram moi je Milito que j'ai la Queudrue
Devant les Goetze j'ai une Grosskreutz
Une Kross Lahm pénétrante
J'ai l'Eto'offe pour jouer le Ligue des croupions...
Zahia n'a qu'à bien se tenir je suis le futur Gourdin d'Or

Elle a un Deco-lleter à Reveillère Amor
Une paire de Lolo, de Nêné, que dis-je de Robert
Qui me rend Loko je dé-Raï
J'ai une attaque cér-Evra-le et Karembeu de fièvre
Avec sa jupe pli-Ceara de la moule et son porte-Jardel
J'ai les sens en éveil je n'ai plus Sommeil
Libra m’en tombent tant elle a l’air d’Emeniké
La Bella-Donna je lui mettrai la main façon Maradona
Avant de la saisir au feu de Mondragon
Mon Varane de Komodo, appelez le « O Mostro »

Pas moyen de lâcher prise faut que je Llacer
Carragher comme à l'Agger
Je vais y aller Franco, pas question que je Cafu-ille
Il faut que je la Zlatanne
Simao je vais être la Riise du quartier
un Kaka, un Bouazizi, un Boudebouz
Be the Best, Be the King or Dyer trying
Je n'attendrai pas que les carottes soient Kuyt
Pour faire N'Golo Golo dans Lacazette

Giresse Planté mon Piqué dans son Trésor
Dans ma Govou dans mon Lee
Dans le Sablé dans Deschamps ou dans un Park
Peu importe, avec ma trompe d'Elephant
Et ma force de Lion indomptable
J'irai droit au Butt pour lui Kas-er les Kahn
Je lui tirerai des Bastos à lui en donner des bleus
Je ne ferai pas sem-Blanc, je l'enverrai Overmars
Pendant que mes reins, dans l'Essien feront l'essui-Gallas
Cissé Saha qu'elle veut, gr-Asamoah elle repartira en Boateng.

Gravesen, malsaine, moi je ne convoite que des Poulsen
Il m'en faut plus pour que mon coeur Xavi-re,
Très peu pour moi les Buffon ...ou les femmes Fontaine.
Prince Modeste Original je reste sensible aux Pépé Okubo
Mais je ne suis Pastore-ador, ce Mata-dor
Toujours prêt à mettre une banderille
Au milieu des Baresi-lles
Moi je ne me Drogba aux sex-ploits, je n'ai pas cette Villa...

Pas que je me Cantona être seul
Mais je suis plus sur le banc qu'à avoir des touches
A force de me mettre au milieu, à prendre leur défense je suis
Lahm sœur par excellence, l'image du Bellamy me Cole à la peau.
J'ai beau être bien en-Touré, en bonne Kompany, avec les meufs Gerrard-ment Walcott
Pas le genre à Crouch-er Sakho-m le premier soir,
Pas la tête Duga avec qui on faute par Hazard
Ni celle du Cabaye Voller de cœurs
Avec moi, le Senderos n'est pas Clément...

J'Henry plus que j'en pleure, mais j'Hagi. Yobo faire des pieds et des mains
Plus Givet plus je trouve de portes Klose
Que des Zambrotta-bleau de mes conquêtes.
Que d’horizons qui ne sont Papin
J'ai faim de Petit ponts mais j'enchaîne les râteaux
Et Gekas souvent avant Lacen fatidique
Où elle me décernerait l’Oscar
Je suis Leroy des frustrés, Ziegler, cette affection Vidal me fait Defoe.

Plus taureau que Mata-dor en drague je ne vaux pas un Kalou
Je suis Cool, Raul et aspire à passer avec les demoiselles
Un moment Frey et Heskey dans leurs tours de Babel
Faire la Mouriñho-rer le reste
Forlan-tement ou frénétiquement selon votre envie.
Et surtout rester Digne et Courtois
Car au-delà de l’acte l’Amour reste Roi

Parce que nique Sammer, j’en Neymar
C'est pas que j'ai l'appétit d'un hooligan qui sort de taule
Mais la Croupe du Monde arrive et j'ai la Goal.

10.6.10 / 1.7.2014 /3.7.2015

lundi 24 juillet 2017

Juillobre (2005)

Curieusement d'actualité aujourd'hui, ciel gris, pluie fine et vent au programme...

Heureusement que ce bon vieux calendrier
Horloge infaillible ne se trompe jamais
Aujourd'hui nous sommes le vingt-neuf Juillet
Et le ciel de Paris est d'un blanc écrémé.

La douce chaleur de nos été est bien là
De Vingt-cinq à trente degrés selon l'humeur
Sous la lumière ternie d'un Octobre froid
La tête entre deux mois confondus par erreur

L'ivresse de l'été morne comme l'automne
La saison des beautés en fête monotone
Le ciel est bien sombre et l’exubérance sobre.

Les orages déchirent le ciel de l'été
Le soleil gréviste ne s'est pas présenté
Ni Juillet ni Octobre, nous sommes en Juillobre.

29.7.5

dimanche 7 mai 2017

C'est pourtant facile... (2017)

[nouveau] Rubrique élections: c'est pourtant facile de ne pas faire le mauvais choix


Au royaume des aveugles
Les gens n'ont plus qu'un œil
Une moitié semble en deuil
Quand l'autre moitié beugle

Abasourdie et aux abois
La France est un chien blessé
Dont la plaie béante rougeoie
Deux mains se tendent sur la bête délaissée
Deux mains dont une est la main de l'abîme
Une main de fer qui sans cesse abîme
Une vertu nommée Vérité
Vérité j'écris ton nom tant elle est bafouée
Par un flot incessant d'intox
Quelle que soit l'issue de la bataille
Il faudra que je m'en aille
En cure de désintox

Pourtant dans la nasse
Déversée par les masses
J'ose penser que c'est facile
De ne pas se Trumper.

Pour beaucoup La France connaîtra un destin qu'elle n'aura pas choisi
Mais entre France moisie et France nazie
N'allez pas me dire que vous choisiriez le pire
Devant la plaie rougie
Un médecin indécis
Ne fera que faire empirer les souffrance
Ce n'est pas un poison qui sauvera le soldat France
Certains diront que je choisis l'errance
Mais je la préfère au parfum rance
De l'exclusion et de la haine
D'un nom et d'un parti qui riment en "N"
Devant l'exploitation abusive du désarroi
L'unique but de racoler les voix
Plutôt que de récoler un pays qui se broie
Devant ces voix pompeusement pompées
Je le redis sans hésiter
C'est facile de ne pas se Trumper.

Je refuse l'idée d'une France à la dérive
En roue libre avec cette perspective
D'une France "Travail, Famille, Patrie"
De laquelle Liberté Égalité et Fraternité s'expatrient
Je ne vois pas la vie en rose mais encore moins en bleu marine
C'est un constat réel, c'est pas un spleen
L'odeur de la propagande m'irrite les narines
Des partages des retweets bourrés d'erreur
Pour nous inculquer d'inutiles peurs
La peur mène à la colère , la colère à la haine ... et le côté obscur entre en scène
Devant le constat d'une France qui souffre
Elle ne propose que des calomnies qui sentent le soufre 

Campagne vomitive avec un air de déjà vu
Mêmes idées même méthodes mêmes armes même combat
C'était il y a tout juste 6 mois
Et depuis l'Amérique est dans tous ses états
À nous de ne pas franchir la ligne
À nous de garder une France digne
De ne pas à notre tour être dupés
C'est pourtant facile de ne pas se Trumper!

29.4.2017

Vilaine Marine (2017)

[Nouveau] Rubrique Elections: adaptation d'une célèbre chanson de Francis Cabrel

Vilaine Marine je parle de toi
Parce qu'avec ta mauvaise foi
Fille de Jean-Marie
Tu m'irrites comme les épines 
De milliers de roses

Petite furie tu te bats pourquoi ?
Pour qu'en un claquement de doigts
Tu te sentes à l'abri
En renvoyant l'immigrant
Sur des milliers de roses.

Tu as du fiel mais tes idées entre elles ne sont qu'un aboi
D'une France en chien
Qui vient ronger son frein
Sur un morceau de bois
Pour mettre un mur sur l'Europe et le Monde autour

Vilaine Marine tu veux voir partir
Les étrangers dessous ton toit
Et tes directives froides
Les renvoient en balade
"L'Apatride rentre chez toi"

Vilaine Furie tu les répudie en les montrant toujours du doigt
Dans une France fratricide
Ton esprit est vide
Et tes yeux me glacent d'effroi.

Tu as du fiel mais tes idées entre elles ne sont qu'un aboi
D'une France en chien
Qui vient ronger son frein
Sur un morceau de bois
Pour mettre un mur sur l'Europe et le Monde autour

Ton fascisme n'est pas le bienvenue
Vilaine Marine l'entends tu ?
Et un Front contre toi va sévir.

Ton racisme n'est pas le bienvenue
Vilaine Marine l'entends tu ?
Et la France contre toi va s'unir

Tu as du fiel mais tes idées entre elles ne sont qu'un aboi
D'une France en chien
Qui vient ronger son frein
Sur un morceau de bois
Pour mettre un mur sur l'Europe et le Monde autour

4.5.2017
 

mercredi 21 décembre 2016

Hiver / Eté (2009)

Parce que ce n'est pas l'hiver partout...

Deux solstices, deux hémisphères
Deux climats, deux atmosphères
Lorsque tes bouts de laine s'étiolent
Que ta peau se pavane
Dans les lueurs d'un soleil diaphane
Mon être tout entier grelotte.
Entre glace et flocons
Je frissonne à la plus froide des saisons.

Je t'échangerais bien volontiers
Ma neige contre ton horizon
J'échangerais volontiers mon blouson
Contre le soleil qui inonde ta maison

Solstice d'hiver contre solstice d'été
Polarités inversées humeurs déversées
Encore une fois je suis le 6, tu es le 9
La chaleur t'échaude, le froid me bluffe.

Je veux bien être le glaçon qui te refroidit
Si tu es le rayon de soleil qui me réchauffe
J'aimerais être dans l'étreinte de tes tisons
Pour qu'on invente une autre saison.

Solstice d'été pour solstice d'hiver
Je veux bien faire de ta peau une polaire
Parce que même au loin tu me réchauffes le cœur
Parce que mes baisers sont ma larme de fraîcheur.

Solstice d'été ou solstice d'hiver
on sourire est un brasier qui me tempère
Le froid ou la chaleur n'auront pas raison
Puisqu'entre nous il n'y a pas de saison.

22.12.9

vendredi 14 octobre 2016

Centiments (2007)

[Carnet Rose] Peut-on mesurer les sentiments ? A l'heure où les scientifiques se posent la question... un éclairage "coquin"

  http://www.sciencesetavenir.fr/decouvrir/tele-cinema/peut-on-mesurer-les-sentiments_107435?google_editors_picks=true
 

  J'ai des sentiments en centimètres et j'ai le cœur gros
L’érection des attaches enfle entre mes cuisses
Mon cœur bande dans la sarabande
Des sérénades et de la cavalcade

J'ai des sentiments en centimètres
Et je ne les mesures pas
Tu la juge, la jauge des yeux
Mon ouverture vers les cieux.

J'ai des sentiments en centimètres, en décimètres et au kilomètre
Des frissons à en faire trembler tous les éthylomètres
J'ai toujours eu une énorme passion,
De l'émotion qui déborde du caleçon.

J'ai des sentiments en centimètres et j'ai le cœur gros,
Tout est si tendu, si détendu entre nous
Que le petit Jésus pleure comme un nœud qui se dénoue.
J'ai des sentiments au centilitre qui se déversent dans le sanglot
De nos étreintes qui m'éreinte et finit en larmes blanches
Dans les sillons de tes yeux pervenche.

L’amour ne se mesure pas mais j’ai la dent dure
De toi je suis raide, dingue, c’est quelque chose qui perdure
J’ai le cœur qui tonne et qui bande comme un taureau
J'ai des sentiments en centimètres et j'ai le coeur gros.


#591 / 22.7.7

lundi 8 août 2016

La Luxure du Silure (2016)

[Nouveau] Pour Maciej, grand amateur de pêche ...
J'aime pécher, et sur toute la ligne
Quand il y a anguille sous roche
Vous pouvez être surs que je suis tout proche.
J'aime pécher, et dans les grandes lignes.

Tous les soirs ou presque
Je redessine cette grande fresque
Je languis, aujourd'hui encore d'Envie
De rencontrer l'objet de ma frénésie
Ce long corps courbé aux petites écailles
Que j'aime attraper et lire en braille.
J'aime à observer la belle oscillure
De la tête à la queue, le Silure.

J'aime à jouer et rejouer cette scène
Dans les lueurs des bords de Seine
Quand il mord à l'appât et que je tire
Mais amoureux plus que satire
Je relâche au plus vite le martyr
Et ne garde que le souvenir.

Je suis un pécheur,
Ni par Orgeuil, ni par Colère,
Pas même par Gourmandise
Je pèche pourtant
Sans Paresse, ni Avarice
Peut-être juste l'Envie
L'envie de profiter de la Vie,
Avec ma canne à pêche la ligne me sourit
Alors je pêche, avec une incroyable Luxure
Les anguilles, les carpes, et surtout les silures.

#1107 / 8.8.16

vendredi 5 août 2016

De mauvais poil (2009)


Parce que la Guerre du Poil est déclarée ...Il est grand temps de ressortir mon Manifeste Pileux 

(cf. Envoyé Spécial / 4.8.2016: http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/envoye-special/envoye-special-du-jeudi-4-aout-2016_1567269.html)


#Slam


Aujourd'hui je suis de mauvais poil
J'ai un handicap dont les autres se poilent
Je suis un poilu, victime de ma pilosité
Victime de la mode et plein d'animosité

Je ne suis pas de ces Adonis
De ces princes à la peau lisse
De ces mannequins en pain d'épices
A la peau de bébé des mains au pubis.
Moi j'ai mon manteau de fourrure,
Cette bien étrange parure,
J'ai des poils au mains et sur la figure
De la moquette, de la pelouse et une barbe dure.
Tel Frodon Sacquet ou Bilbon le Hobbit
J'ai même des poils sur la ... plante des pieds

Pour autant ...dois je subir ce vil supplice ?
Me résoudre à raser ces immondices
Qui jonchent ma peau de silice...
 

Non, la Gestapo de la peau lisse
Ne me fera pas la peau
J'ose ici l'apo-logie du poil
Que vous aimiez ou po...
cela m'est bien égal.


Elles se jettent comme sur des bâtons de réglisse
Sur ces imberbes huilés à la sauce Ben-Hur
Et l'Homme viril, lui, doit raser les murs
Devant ces femmes ivres de lisses calices
Moi j'ai l'épaisse toison pour l'hiver,
C'est l'expression de mes origines ibères
Elles fantasment sur ces hommes-objets prépubères
C'est plus fort que moi ... ça me véner
Pas en phase avec le rêve des greluches,
Appelez moi
l'abominable homme peluche
Je prends conscience de mon fardeau
Croyez-moi, les poils,
j'en ai plein le dos!

Pour autant ...dois je subir ce vil supplice ?
Me résoudre à raser ces immondices
Qui jonchent ma peau de silice...


Non, la Gestapo de la peau lisse
Ne me fera pas la peau
J'ose ici l'apo-logie du poil
Que vous aimiez ou po...
cela m'est bien égal.

 
De toute façon ma fierté faut que je la ravale
Parce que l'homo-velus est traqué par une cabale
Elles invoquent même des prétextes hygiéniques
La peur que mon tissu épais les irrite
Je ne suis pas un porc-épic où qui se frotte se pique,
Non, embrasser un barbu ne vous donnera pas une gyngivite
Nos balais ne sont pas des réserves à bactéries
Et si nos poils gardent un peu la sueur et l'eau de pluie
Est ce un prétexte pour nous laisser à l'écart
Nous ne sommes mesdames, ni des singes, ni des barbares.
La pilosité n'est pas une maladie dont on hérite
Le frottement sur votre peau n'engendre pas de maux cliniques
Je me demande si les hommes poilus méritent
D'être rejetés pour des prétextes aussi cyniques.


Rasez-moi, 

Rasez-moi, rasez-moi, rasez-moi
Rasez-moi, rasez-moi, rasez-moi
Oui rasez moi si ça vous chante...
Peu importe si derrière je déchante


Rasez-moi si ça vous enchante
Au rasoir ou à la cire brûlante...
J'aurais bien fait ça demain
Si j'avais pas ce maudit poil dans la main
J'y passerai un de ces quatre
Ca nous évitera de couper les cheveux en quatre
Mais vous ne ferez pas table-rase de ma conviction
Parce que par dessus tout j'aime ma toison

Vous nous aimez nus, moi je préfère être à poil
Telle est ma supplique de poilu de mauvais poil
Je suis prêt à bien des sacrifices
Y compris me scarifier à grands coups de Babyliss
Je demande juste en échange, qu'on me caresse dans le sens du poil.


#837 - 21.7.2009

samedi 30 juillet 2016

Not even need a pen (English) (2016)


[New] Because now writing became so easy that you don't need paper and pen


Not even need a pen
To spread the rain, to share a pain
Not even need a pen
To write the black blood of my vain.

No pen, no paper but I am writing
Sign that old times are changing
A keyboard, a phone that’s all
Even ink became digital.


That is the 21st century poetry
No place here for nostalgy
Because without a pen, without a paper.
Poetry remains on the lines, with salt and pepper.

#1106 / 30.7.2016

Also available on verses.site

mercredi 27 juillet 2016

Malaise (2014)

[Flashback]  2014, sous fond d'Air Malaysia et de Crimée on se sentait déjà opprimés.
#Slam 

J'ai fait un malaise
J'étais dans doute mal a l'aise
Pas facile de trouver place nette
Au fond de ce triple sept
J'ai fait un malaise
Juste après le décollage
Comme pris en otage
En attendant l'atterrissage
Où va-t-on en Asie ou en Crimée ?
Le billet électronique était mal imprimé
Ce que je me souviens , avant de partir dans les vaps
C'est d'avoir senti soudain le monde changer de cap...

J'ai fait un malaise
Comme une chute de tension
Avec les poumons en braise
Dans un nuage de pollution
Si il est vrai que notre air a un parfum d'insecticide
J'ai eu cette pensée c'est dans l'air
Que nos espoirs s'oxydent
C'est dans un brouillard vicié
Que viennent s'asphyxier
Nos cœurs pleins de beaux projets.
J'ai besoin d'air pour faire repartir l'alternateur
J'ai besoin d'en changer, mes rêves ont trop de pesanteur.

J'ai fait un malaise
Et j'ai voulu lâcher un cri
Mais mon cri s'est étouffé
Comme s'étouffent les idéaux
De Cuba a Caracas peut importe la météo
Ce qu'on appelle Liberté est perçu comme un fléau
On l'acclame on l'exprime
Et le cri finit en crime
Et c'est ainsi que se tait le peuple qu'on opprime.
Pour autant on ne parle pas du crime
Et on ne parle pas non plus des châtiments
On ne garde que le sentiment
Que le danger est permanent.

J'ai fait un malaise
Et je vais mieux merci
Mais la Terre est une terre glaise
Où nul espoir ne se construit
Comme tout le monde j'essaime les graines
Et j'ai des craintes pour nos fruits
Sous le bonheur que l'on sème il y a un monde qui se détruit

J'ai fait un malaise
Comme une crise de mal a l'aise
Comme un choc dans la conscience
Conscience que l'horreur est humaine.

Ce malaise c'est le mien tout autant que le votre
Je ne suis qu'un spectateur parmi tant d'autres
J'ai fait un malaise c'est un symptôme pas d'hématomes
Seulement le constat que le monde d'aujourd'hui m'emplit de peine.
De ce malaise que je viens vous témoigner
Un seul diagnostic, les consciences restent à soigner.


17.3.2014

mardi 26 juillet 2016

60 + 60 = 40 (2016)



[Nouveau] 60 ans chacun, 40 ans ensemble, paradoxe mathématique, osmose réelle...


On m’avait toujours dit que j’avais la bosse des maths
Mais là j’ai un problème, un problème qui m’épate,
Mes parents, semblent ils défient tous les théorèmes.

60 ans chacun, 40 ans à eux deux
Gigi et Michel semblent être la preuve
Qu’ensemble on rajeunit un peu.

40 ans à eux deux
Ca fait donc 20 ans + 20 ans
On retrouve l’adage d’antan
« Quand on aime on a toujours 20 ans. »

On a toujours 20 ans et pourtant
La relève est déjà là et va en grandissant
Il y a eu 2 princes mais aussi 3 petites princesses
Et la plus grande aura bientôt 10 ans.

40 ans, et que de chemin accompli
De l’Inde à la Turquie, de l’Amérique à l’Asie
Déjà 5 continents parcourus
Le 6ème, peut-être déjà prévu, ou peut-être pas
Le futur se dessine mais ne se prononce pas.
Et c’est bien mieux ainsi, c’est en vivant au jour le jour
Qu’on ne les compte même plus, qu’on laisse la vie suivre son cours.
C’est peut-être ça la clé du calcul
Vivre sans peur de l’inconnu, sans regrets et sans recul.

60 + 60 = 40 ! C’est une drôle d’équation.
Un mystère, un paradoxe ? En fait, peu importe
L’insouciance, la jeunesse éternelle d’un couple soudé, l’envie, la passion…
C’est sans doute un peu tout ça la solution.

17.7.2016