mardi 23 juin 2015

Le guitariste (2003)

En l'honneur de Kaz du groupe Hakano... réputé pour ses orgasmes musicaux.
www.hakano.fr

 Il passe son temps à caresser sa compagne:
Une brune aux épaules nues, aux cheveux de soie.
J'écoute la muse, sirène qui larmoie,
Alors qu'il joue avec elle et l'accompagne.

Ses doigts agiles le long de ses tresses,
Il lui fait chanter la mélodie de ses rêves
Et la vibration de ses cordes relève
Les notes enchantées emplies de tendresse.

Ils m'offrent un duo rempli d'intensité:
Lui, la charmant en jonglant entre aigues et graves,
Elle, s'égosillant de sa voix rauque et suave,
Ils s'accordent en toute simplicité.

L'harmonie caractérise ce beau couple,
Mariage de la musique avec des doigts souples
Pour infanter les mélodies douces du soir.

Il me fascine, d'un couplet d'un note, d'un rien,
Et il n'est ni dompteur ni magicien,
Seulement, il ne fait qu'un avec sa guitare.

(c) YonL - 26.3.2003

Ronaldinha (2007)

Parce que c'est beau le football avec des tresses


Elle a jonglé avec moi
Avec autant d'aisance qu'avec un ballon
J'en suis encore pantois
Tant elle m'a fait perdre la raison

J'étais tombé dans ses feintes de regard
Trop attardé dans la danse de ses passements de jambes
Avec ses charmes, ses gri-gri qui me rendaient hagards
Avec lesquelles plus vite qu'un stade, ma chair flambe.

En bon défenseur des cages de mon coeur
Elle m'a happé de ses dribbles provocateurs
Et je me suis jeté dans un tacle de douceur,
Roulettes et rateaux, elle est partie à 100 à l'heure.

C'est ainsi que je me suis retrouvé sur la touche
Très loin de la pelouse de son jardin d'Eden.
J'observais avec effroi sa conduite un peu louche
Et les une-deux de son esprit schizophrène.

La balle toujours dans son camp, elle jouait attaquant,
La belle sans effort multipliant les feintes de corps
Egarements, disquettes et prétextes en faux semblant
Devant mes envies de la revoir encore et encore.

Elle a dribblé avec mon âme
Encore mieux que Messi avec un ballon
Elle m'a éliminé dans des fumigènes de drâme
Avant de détaler comme un étalon

Adressant un carton rouge à mes émotions,
Pur châtiment tiré en pleine lucarne
Me projetant dans le filet de mes illusions
Me laissant à mes réalités dont le vide s'acharne.

Malgré toutes mes parades je n'ai rien pu faire
J'ai laissé se défiler la belle aux cils effilés
Me laissant sans repère après son ultime transfert
Où elle pensait sans doute trouver un ciel plus étoilé.

Elle m'avait surpris, elle m'avait séduit
Elle s'était distinguée, elle s'était démarquée
Une étoile filante en un soubressaut enfuie
Ce qui est sûr, c'est qu'elle m'aura marqué.


565 - 12.6.7

mardi 2 juin 2015

Ode aux Glénans (2015)



[Nouveau] Un peu d'esprit marin
Ode aux Glénans


 « C’est pas l’homme qui prend la mer
C’est la mer qui prend l’homme »
On n'est pas en solitaire, ce n’est pas la route du Rhum
Autour de la barre, on est comme un seul homme.

A l’appel des vagues, les mousses sentent la houle
L’océan est la plus parfumée des foules
Tu veux dompter la marée, mater la flotte
Viens Matelot, Matelotte
Ne tourne pas la page, rejoins l’équipage
Défais toi de la bitte d’amarrage
Sens sous la barre du capitaine l’appel du grand large,
La grand-voile qui se hisse, le mât qui se dresse
Quand la cale glisse, quelques nœuds suffisent
Pour se donner de l’ivresse.

Sens les embruns des vents sous la poupe,
Qui braque les calmars et endort les poulpes,
Et si c’est dans la tempête que chantent les marins
Bise de seize heures ou zéphyr du matin
Qu’importe les brises qui soufflent en chemin
Qu’on lave le fond de la quille,
Qu’on traîne ou qu’on enquille
Lorsque l’on vogue dans les Glénan
On prend les choses en riant.

Ainsi ami(e), si l’appel de la mer te prend,
Rejoins nous à bord, on t’attend.