mercredi 13 novembre 2019

Ma petite Reine (2007)

En hommage à Raymond Poulidor, un opus coquin sur le thème du cyclisme

 Je n'ai pas la prétention d'être le meilleur grimpeur
Mais a te mettre en selle, à califourchon
Sur le piston de ma machine à vapeur
Je me dois d'enfourcher, tes bras pour guidon,
Le vélo enchanté d'Eros et Cupidon.

Je deviendrai cycliste sur tes routes et tes pistes,
En VTT, vélo de course ou bien un bi-routes,
Je foncerai contre la montre et contre mes doutes.

Pour ma pouliche d'or, je m'improviserai spécialiste,
A grimper avec toi l'Aubisque et le Tourmalet,
Avec mon aspic gravir l'Aspin,
Des kilomètres de plaisir, il y en a à avaler,
Suce moi la roue et je t'emmenerai à demain.

Je ferai le Tour avec toi jusque dans ton Haut-Rhin,
Trouverai à ton Aisne quelque chose de Doubs,
Je caresserai tes deux Monts Ventoux
Rythmé par tes soupirs chargés d'embruns.
Je me mettrai à l'assaut du "Col de l'Utérus"
Col classé "Hors Catégorie" sous le Mont de Vénus.
Des rues de Londres aux Champs-Elysées,
Je serai un sprinter en cavalcade sur tes vallées.

Je me doperai à tes essences démentes,
Le tendre poison de ton désir en perfusion,
Pas de pilule miracle pour tes fièvres ardantes,
Moi je suis un poète shooté à l'émotion.
Et comme cette nuit tu veux être ma "petite reine"
Je te jouerai la "Grande Boucle" si tu me laisse les rennes.

29.7.7

vendredi 8 novembre 2019

97 % (2008)

Parce qu'on est comme ça , obsession quand tu nous tient...

J'y pense, j'y repense sans cesse
Toujours avec un sourire coquin sans arrogance
J'y pense, 97% du temps j'y pense
Et quand j'y songe la nostalgie me met en transe.

Tant et tant d'expérience éprouvées
Qu'elles me disent toutes "t'as plus rien à prouver"
Je peux le dire sans prétention volubile
Je suis doué, même plutôt agile
Un acrobrate psychopathe qui retombe toujours sur ses pattes
Qui touche au but en cabrioles et culbutes
Rien que d'y penser un coup de trique me percute
Comme un uppercut mettant ainsi K.O mon calbute.

J'y pense, j'y repense dans tous mes sens
Omniprésence qui traverse toutes mes essences
J'y pense, 97% du temps j'y pense
Et quand j'y repense la joie me lance.

Je l'ai fait tant et tant de fois
Dans tant de circonstances et dans tant d'endroits
Que si je me les ressasse le vertige me glacerait d'effroi
Je le fais au bureau, je le fais dans le train
Quand elle est op et que l'envie me vient
N'importe quel endroit me convient
Et de là j'y vais en pleine bourre jusqu'à me rompre le frein.
De là je fais dans le classique mais ausi dans le gore et dans le lourd
Mais toujours assurément avec flamme ferveur et amour
Et que je sois doux ou dur, sec, brutal ou tendre
Mon kiff ultime c'est encore de vous surprendre
Vous faire frémir rougir sourire et gémir pour votre plaisir.

J'y pense, j'y repense dans tous mes sens
Jusqu'à bouillir en pleine effervescence
J'y pense, 97% du temps j'y pense
Et quand j'y repense la joie me lance.

Je pense je repense à ces instants magiques
Où je quitte le monde même si des fois ça dure 3 minutes
Je pense je repense à ces instants mystiques
Où je peux m'envouter pendant des heures sans que ça me rebute.
J'y repense et tous mes muscles se tendent
Jamais passif devant l'action attendant le déclic
Et je vous le concède c'est souvent que je bande
Quand son soupir suave veut que l'on s' "explique"
Que je me livre, que je m'y frotte et que je m'y pique de façon épique
A nos tours à nos détours que je fais des fois quatre fois dans la journée
Des petites des grosses aux formes fixes ou libérées
J'en cumule des centaines avec le fil des années
Je suis un satyriasis je ne sais pas où je m'arrêterai.

Mais comprenez mon plaisir il est divin
Alors quand elles m'invitent dans leur drap de satin
Leur lit blanc format A4 de velin
Je les laisse m'amener au delà de leur fantaisie
Obsédé insatiable, je tire à tout va sans complexe
Les traits des lettres et des mots qui font les textes
Ecrire est une jouissance, 97% du temps j'y pense,
A me faire ... une belle poésie.  

(715) 8.6.2008

mercredi 6 novembre 2019

Haikus d'Orsay (2019)

[nouveau] Vers à la japonaise pour rendre hommage à un musée magique.


Au Musée d’Orsay / Trône l’horloge dorée / Où le temps s’écoule

Les impressionnistes / Esquissent les bords de Seine / Comme un roman fleuve

Auguste Renoir / Voudrait qu’il fasse soleil / Mais craint qu’il pleuve

Pendant ce temps là / Sous les blés, Van Gogh s'endort / A l’abri des foules


Monet et Manet / S’en vont déjeuner sur l’herbe / Avec l’Eté nu

Toulouse-Lautrec / S’enivre du cœur des dames / Esquisse leurs charmes

Le peintre Degas / Lui, préfère l’Opéra / Et son doux vacarme

Gustave Courbet / Peint l’Origine du Monde / Joconde incongrue


Avec Caillebotte / Les raboteurs de parquet / Bossent sans relâche

Un fifre sifflote / Malicieux, fourbe et discret / Le garçon se cache

De la vieille gare / Il reste le train des songes / Pour l’âme poète


Dressés sur le toit / Deux cadrans majestueux / S'ouvrent tels deux yeux

L’Ours blanc de Pompon / Tranquille fier et heureux / Est gardien des lieux

Au Musée d’Orsay / Trône l’horloge dorée / Où le temps s’arrête.

2.11.2019