mercredi 17 février 2016

Les écrits s'envolent (2012)



parce qu'il n'y a pas d'écrits vains...

"Les paroles s'envolent et les écrits restent"
Ce n'est pas un adage que je conteste
Mais rester est un verbe réducteur
A quoi sert l'écrit si il n'est pas conducteur ?

Les écrits sont faits pour rester
Mais pas pour être mis en demeure
Ce sont des mots bloqués
Si on ne leur trouve pas un lecteur.

Les écrits sont là pour se transmettre
Plus que pour être mis à l'index
Les pages devraient s'ouvrir tel des vortex
Plutôt que muré dans des étagères de deux mètres.
Un livre fermé est un livre piégé
Un écrit vain est un écrit épris de liberté.
Il sait clamer et déclamer
On peut aussi lui passer une voix
Pour laisser la magie s'exprimer
Cela va de soi.

Un texte à mille façons de susciter l'émoi
Donnez lui votre vision et votre imagination
Et votre regard lui donnera du poids
Avec votre analyse et votre impulsion.

Un livre fermé c'est avant tout une histoire qui dort
Un coeur qui bat dans une reliure coffre fort
L'écrit ne vit que sous notre lecture,
Que dans notre désir, notre soif d'aventure.

"Les paroles s'envolent et les écrits restent"
C'est un fait que je ne conteste
Mais il n'y qu'à la lumière que le vers est luisant
Lire, c'est rendre aux feuilles mortes un cri vivant.

#1051 / 28.2.2012

lundi 15 février 2016

In the Air (2011)

 Parce que les idées en l'air méritent toujours de se poser...



Embarquement immédiat pour les cieux!
Notre Amour a ce trait facétieux
D'être à la fois ici et ailleurs
Toujours en vol, comme un 777 WorldLiner
On ne voit jamais le terminal de Terminus.
On m'a prévenu "La prochaine fois tu prends l'Airbus".

Mais c'est comme ça qu'on s'aime, et qu'on sème
Nos espérances à grand coup de kérosène
Mais ce n'est pas un problème
Parce que quand on vole, on est zen.

Pas besoin de Redbull pour se donner des ailes
Quand les cœurs résident au 9ème ciel
La vie est toujours belle
Au dessus des arc-en-ciel.

Mais au delà du tableau magnifique
De ces symphonies stratosphériques
Qu'on vit dans un Air-Nautilus
Sur un sol de cumulonimbus
Se cache une vérité plus tragique:
L'Amour transatlantique
Est une odyssée qui n'a rien de pacifique.

Et quand nos routes se séparent
Sous les portiques des aérogares
Le mélo nous accapare...

Et si on a vu des "Aller" se jouer
Dans les sinistres allées
De Jorge Chavez ou d'Orly,
A Lima comme à Roissy
Nous n'aspirons qu'à notre "Billet retour"
Avec nos espoirs trop grands et le souffle trop court.

Notre Amour, ce sont des miles sur une Flying Blue
Et chaque escale donne sa partition de blues
Alors au diable les envolées solitaires
Sans repères et sans pied-à-terre
Notre couple est une idée en l'air, une idée folle
Qu'il nous faudra bien clouer au sol.

Vivement que l'on se pose
Au Terminal de notre Osmose
Pour faire enfin le "Voyage" ensemble, main dans la main
Pour préparer notre envol au delà des lendemains.

 #990 - 10.3.2011