vendredi 30 octobre 2015

La "Chose" (2015)

[Nouveau] (Carnet Rose) On a tous un petit nom pour ça...

 
C’est un divin précieux gardé dans un écrin
Chacun son petit nom quand il parle du sien
Du petit oiseau à la poutre de Bamako
Chacun a son petit sobriquet
Pour évoquer sa virilité.

Les mécanos sont fiers de leur engin.
Les militaires ont le soldat au garde à vous le matin.
Les butineurs, amateurs de fines fleurs
Aiment plutôt parler de leur dard.
Les aventuriers, les marins les sans peurs
Evoquent sans peine leur braquemart.
Certains vantards l’appellent aussi la rumeur
Tant elle court de bouche en bouche.
C’est le fusil pour le chasseur
Tant il aime mettre des cartouches.
L’épéiste y voit un sabre
Car à la fin de l’envoi, il touche.
Celui de l’italien se cabre
C’est la marque d’un étalon peu farouche.
Le Routier évoque souvent sa biroute
Tant elle est habile, sur piste comme sur route.
Le pêcheur, lui souligne après la pèche
La fraicheur et le tonus de sa perche.
Le gangster lui parlera de calibre
Pour évoquer la grandeur de son schibre.

Popol, Francis, le trépied, le 3ème bras…
Lorsqu’on évoque le membre
Notre inspiration est fertile
De Janvier à Décembre
Et tant que le vit s’évertue
A montrer l’étendue de notre fierté
Des noms, des symboliques,
Des plus communes aux plus excen-triques
Con-verge-nt avec une imagination illimitée
Pour désigner notre intimité.

Et quand le démon du sexe m’ha-bite
J’ai aussi bien des noms pour évoquer « La Chose »
Mais divulguer son petit nom, je ne l’ose.

C’est un sport pour nous les hommes
Qui par le gland et le scrotum
Sommes de fiéfés zob-cédés
Mais ces dames ne sont pas exemptes de vices
Pour désigner notre piston à coulisse.

Les anglaises apprécient notre « happiness » (pénis)
Et la bourgeoise ne manque pas de finesse
Pour parler du service 3 pièces.
Et on n’arrête surtout pas Luce
Quand elle parle de phallus.
Zizi, zézette, zgeg, zboub, quéquette
Varan, aspic ou serpent à sonnettes
La Belle a tant de noms pour qualifier la Bête,
La Bête du Gévaudan, le monstre des braguettes…
L’anguille sous la roche
L’aiguille, le pic et la broche
Si l’Amour est une fleur d’Aubé-pine
Elle se pique volontiers aux épines.

Chacun son petit nom pour désigner la chose
Le mien reste au secret, consigné au carnet rose.

dimanche 25 octobre 2015

88 Mph (2009)

Nom de Zeus ... On est le 21 Octobre passé, Marty est arrivé...




Pas de route ... il n'y a pas de route
Il nous faut juste une piste pour s'élancer.
Pas de doute... il n'y a pas de doutes
Plus de place pour y repenser.

Laissons les élans s'accélérer
Laissons nos tripes s'ensorceler
L'amour pour opium
On fait le plein de Plutonium

La route ? Quelle route ?
Là où on va on a pas besoin de route...
Attache ta ceinture
Destination ... l'aventure.
Vers l'infini et au delà
Vers le mystère et l'au-delà
Au delà du réel pour repousser ses frontières
Prends ton envol pour le pays imaginaire.
Par un soir calme, au crépuscule,
Sous le soleil couchant et ses lumières diaphanes
Tu seras passagère, ma libellule, de ma De Lorean.

Serrons nous, mettons le contact,
Ma clé, ta serrure, notre pacte,
Allume ma bougie, demande le contact
J'ai ta bouche pour point d'impact.

La passion envahit nos tuyères,
Plus de temps mort, de lendemain, ni d'hier
La route ? ... Il n'y a pas de route
Si ce n'est tes courbes sinueuses
Et la ronde de tes yeux de nébuleuse
Ou la ligne droite que dessine notre étreinte.
Dans le vacarme de notre silence
La De Lorean et son bi-Turbo s'élancent
Notre couple développe 2,21 Gigo-watts
Dans notre cocon serti de ouate.

C'est entre puissance et douceur
Que nous laissons nos coeurs
Se propulser à 88 Miles à l'heure,
Au rythme de l'aventure
Oublions le passé et le futur.

"Outatime", en dehors du temps
...parce que le temps n'est plus à présent,
Faire revivre le passé,
Donner vie au futur
Dans un bal cadencé
Dans un instant pur.

La route ? ... Il n'y a pas de route.
Les doutes ? ...Il n'y a plus de doutes...
L'espace temps n'est plus aux yeux de nos cœurs
Quand on s'aime à 88 Miles à l'heure.

28.7.9

lundi 19 octobre 2015

Le Fou et le Pion (2015)

[Nouveau] Une fable pour tous les amateurs d’échecs

Un fou , un pion, à l'arrière de la Dame
Au moment où toutes les parties s'enflamment
Sont en lutte, s'exécutent, presque se percutent
Le fou veut prendre le pion
Mais le pion n'est pas fou,
La tour le couvre, si le chemin s'ouvre
C'est bien le fou qui se fera prendre
Menacé par les poutres du donjon.

Un fou, un pion, le Roi caché sur sa colonne
Reste impassible, rien ne l'impressionne
Pas même l'enfilade des pions, toujours plus oppressante.

Un fou, un pion, à qui prend-prend
Le fou pend au-dessus, le pion est en frise,
Que fait la cavalerie ? Prudence est de mise
Car si le pion gratte,
Le fou est piqué, ça sent l'échec, et les MAT.

#1093 / 24.8.2015

dimanche 18 octobre 2015

Noir c'est noir (2004)

Pas grand chose de nouveau 9 ans plus tard ... Ah oui changer la fin peut-être...

Noir c'est noir

"Noir c'est noir
Il n'y a plus d'espoir"
Image d'un cauchemar
D'une invasion barbare

Noir comme la mort
Celle qui nous a frappé
Comme un coup d'épée
Pas de place pour les remords

La loi des hommes en noir
S'est faite sentir dès le "haka"
Rongés de trouille et de tracas
Pas de place pour les espoirs

Marée bleue submergée d'une marée noire
Le coq n'a fait que s'embourber
Dans le pétrôle, la crète imbibée
Il s'est pris le ballon ovale en pleine poire

Noir c'est noir
Quinze statues d'ivoire
Ont broyé dans leur entonnoir
Tous les rêves de victoire

Le coq a le bec dans l'eau
Quinze crèpes étalées
Le rouleau compresseur est passé
Il est plumé, quinze balles dans la peau

Noir c'est noir
Et la tarte des "blacks"
Tout le monde samedi soir
Se l'est mangé dans la barbaque

A un an de la grande messe
Au sommet même du ridicule
Criblés de bleus, si notre sang circule
C'est parce qu'on tient encore nos promesses
Mais face aux noirs, on en perd l'espoir
De passer ne serait ce que les éliminatoires 


#468 - 13.11.2006