samedi 30 juillet 2016

Not even need a pen (English) (2016)


[New] Because now writing became so easy that you don't need paper and pen


Not even need a pen
To spread the rain, to share a pain
Not even need a pen
To write the black blood of my vain.

No pen, no paper but I am writing
Sign that old times are changing
A keyboard, a phone that’s all
Even ink became digital.


That is the 21st century poetry
No place here for nostalgy
Because without a pen, without a paper.
Poetry remains on the lines, with salt and pepper.

#1106 / 30.7.2016

Also available on verses.site

mercredi 27 juillet 2016

Malaise (2014)

[Flashback]  2014, sous fond d'Air Malaysia et de Crimée on se sentait déjà opprimés.
#Slam 

J'ai fait un malaise
J'étais dans doute mal a l'aise
Pas facile de trouver place nette
Au fond de ce triple sept
J'ai fait un malaise
Juste après le décollage
Comme pris en otage
En attendant l'atterrissage
Où va-t-on en Asie ou en Crimée ?
Le billet électronique était mal imprimé
Ce que je me souviens , avant de partir dans les vaps
C'est d'avoir senti soudain le monde changer de cap...

J'ai fait un malaise
Comme une chute de tension
Avec les poumons en braise
Dans un nuage de pollution
Si il est vrai que notre air a un parfum d'insecticide
J'ai eu cette pensée c'est dans l'air
Que nos espoirs s'oxydent
C'est dans un brouillard vicié
Que viennent s'asphyxier
Nos cœurs pleins de beaux projets.
J'ai besoin d'air pour faire repartir l'alternateur
J'ai besoin d'en changer, mes rêves ont trop de pesanteur.

J'ai fait un malaise
Et j'ai voulu lâcher un cri
Mais mon cri s'est étouffé
Comme s'étouffent les idéaux
De Cuba a Caracas peut importe la météo
Ce qu'on appelle Liberté est perçu comme un fléau
On l'acclame on l'exprime
Et le cri finit en crime
Et c'est ainsi que se tait le peuple qu'on opprime.
Pour autant on ne parle pas du crime
Et on ne parle pas non plus des châtiments
On ne garde que le sentiment
Que le danger est permanent.

J'ai fait un malaise
Et je vais mieux merci
Mais la Terre est une terre glaise
Où nul espoir ne se construit
Comme tout le monde j'essaime les graines
Et j'ai des craintes pour nos fruits
Sous le bonheur que l'on sème il y a un monde qui se détruit

J'ai fait un malaise
Comme une crise de mal a l'aise
Comme un choc dans la conscience
Conscience que l'horreur est humaine.

Ce malaise c'est le mien tout autant que le votre
Je ne suis qu'un spectateur parmi tant d'autres
J'ai fait un malaise c'est un symptôme pas d'hématomes
Seulement le constat que le monde d'aujourd'hui m'emplit de peine.
De ce malaise que je viens vous témoigner
Un seul diagnostic, les consciences restent à soigner.


17.3.2014

mardi 26 juillet 2016

60 + 60 = 40 (2016)



[Nouveau] 60 ans chacun, 40 ans ensemble, paradoxe mathématique, osmose réelle...


On m’avait toujours dit que j’avais la bosse des maths
Mais là j’ai un problème, un problème qui m’épate,
Mes parents, semblent ils défient tous les théorèmes.

60 ans chacun, 40 ans à eux deux
Gigi et Michel semblent être la preuve
Qu’ensemble on rajeunit un peu.

40 ans à eux deux
Ca fait donc 20 ans + 20 ans
On retrouve l’adage d’antan
« Quand on aime on a toujours 20 ans. »

On a toujours 20 ans et pourtant
La relève est déjà là et va en grandissant
Il y a eu 2 princes mais aussi 3 petites princesses
Et la plus grande aura bientôt 10 ans.

40 ans, et que de chemin accompli
De l’Inde à la Turquie, de l’Amérique à l’Asie
Déjà 5 continents parcourus
Le 6ème, peut-être déjà prévu, ou peut-être pas
Le futur se dessine mais ne se prononce pas.
Et c’est bien mieux ainsi, c’est en vivant au jour le jour
Qu’on ne les compte même plus, qu’on laisse la vie suivre son cours.
C’est peut-être ça la clé du calcul
Vivre sans peur de l’inconnu, sans regrets et sans recul.

60 + 60 = 40 ! C’est une drôle d’équation.
Un mystère, un paradoxe ? En fait, peu importe
L’insouciance, la jeunesse éternelle d’un couple soudé, l’envie, la passion…
C’est sans doute un peu tout ça la solution.

17.7.2016

dimanche 19 juin 2016

J'ai arrêté (2012)

Ca aurait été dommage que ça parte en fumée...

 J'ai arrêté, ça fait plus d'un mois
Mais parfois ça me manque, ça me fait comme un poids
J'ai arrêté oui... on me demande souvent pourquoi...

Peut-être parce que ça ne me fait plus rien
Ou peut-être plus besoin
Je sais que ça me fait du bien...
Envie de faire le point
Qu'en sais-je en fait ? J'ai arrêté
Je suis en plein sevrage
Ca m'a beaucoup apaisé
Mais ça a aussi fait quelques ravages.

Je n'y touche plus c'est une évidence
Pourtant j'aime voir cette tige qui danse
Et qui brûle entre mes doigts
Cette tige d'incandescence
Qui me réchauffe lorsque j'ai froid
Lors des épreuves et des effrois
Face à la peur que j'ai des fois
De perdre pied, de perdre foi.

Je perds un confort, je perds un réconfort
Car elle me donnait le sentiment de me sentir plus fort
Je perds un renfort car sans elle
J'ai comme un vide qui me dévore.

J'ai arrêté, ça fait plus d'un mois
Mais j'ai cette envie encore parfois
Pour le goût ou pour le plaisir
Parce que j'aime voir cette flamme jaillir
Comme une étincelle au clair de lune
Elle qui sait tant me séduire
Pour apaiser mes infortunes.
Je retrouve cette ardant désir
Comme inscrit sur les feuilles
Qui sous mes doigts roulent et se déroulent
Et que les embruns s'embrasent
Pour venir m'embaumer d'extase.

J'ai arrêté oui, mais sur le point de succomber
Car elle me regarde avec des yeux à tomber
Elle n'est ni Gitane ni Gauloise
Mais lorsque la muse me toise
J'ai comme envie de replonger
Ce ne sont pas quelques feuilles
Qui vont me mettre en danger.

J'avais presque arrêté
Une abstinence d'un mois
Mais le regard posé sur la feuille
Et j'entends mes sens qui larmoient
Celle qui m'appelle contient des traces
D'arsenic et de bitume
Mais son passage laisse les traces
D'un talent qui se consume
Ce talent de poète que je voyais partir en fumée
Je ne tenais pas à un jour l'inhumer
Mais plutôt à continuer à le faire renaître
La Poésie m'a supplié je ne voulais pas la prendre en traître.

Elle, c'était pour moi comme une frangine
Je n'ai jamais été fumeur mais c'est ma part de nicotine
Alors oui, j'avais délaissé l'écriture
Et la quitter, même si peu, fut une torture.

J'ai failli arrêter
Et ça aurait été une perte
On peut arrêter de fumer
Mais surtout pas d'être poète.

#1060 - 19.6.2012

mardi 14 juin 2016

Rimes en -ul (2016)

[nouveau] Quand les libellules font des émules on avale la pilule...
#Slam



Il y a des rimes en l'air, pleines d'émotions
Des rimes en île, des rimes en -sion, haute tension
Les rimes en -al pour nous remonter le moral
Des mots fleuris plein le bocal
Pour changer je placerai, après cette virgule...
C'est un joli préambule
Une belle série de rimes en -ul.

De l'oreillette au ventricule
J'ai les mots qui circulent
Comme un flot de libellules
Un soir de canicule
J'ai chaud, j'ai la langue qui brûle, pas besoin de pull
Les mots somnambules, les mots funambules,
Véhiculent véhiculent bien des messages ,
Des sages, des cris de rage qui sortent d'une cage,
Ma cage thoracique rejette un océan de bulles
Ca va chauffer pour ton matricule
Tu l'attends, tu l'attends cette ... rime en -ul !

Je le savais petite crapule
Reprenons notre fable, tels les travaux d'Hercules
Elle n'a rien de ridicule mais s'impriment sur ton réticule
Cette libellule qui survole un monticule infesté de tarentules
Les mêmes qui parcourent sans détours
Ta peau minée de fistules de pustules
Qui fleurissent comme des campanules
Épanouies des pétales au pédoncule.
Et sur ce, je les vois mon Jules
Les mots juste derrière ta mandibule, ta mâchoire de Pitbull
Prêts à jaillir comme ce qui sort... de nos... vestibules!
En voilà ... Une belle rime en -ul !

Point à la ligne, remets une Majuscule
Pour faire grandir les idées les plus minuscules
Faire des vagues avec des précieuses ridicules
Mais sors les , sors les tes tests, tes tests, ...
Tes essais , tes proses, tes textes, tes points et tes points-virgules
Sois pas une tête de mule, pas de cas de conscience, pas de calcul,
Et Jacques, et Jacques ... Lui aussi aura la parole.
Je sais c'est nul, ici, pas de rimes en -ul !

Mais vas y sors les, sors tout ce que t'as,
Tous ces mots funambules qui circulent dans ta mandibule
Et qui poussent sous tes gencives tels des tubercules...
Laisse les s'exprimer, Jules
Et tout nus sous leur pull, ils exultent, ouvre la boite ... et l'opercule.
Et si t'attends la rime en -ul
Je tends, je tends ... Le micro au poète suivant !

#1104 / 14.6.2016

mardi 31 mai 2016

Message de Saxe (2016)

Un nouveau texte pour les adeptes de contrepèteries...
#Slam #Contrepèterie


Une carte postale plutôt qu'un fax
J'ai reçu un message  de Saxe
D’un marchand  d’art en vacances en Allemagne
Qui a déjà arpenté tous les ponts de Cologne
Jusqu’au pont neuf  qui fait un bon soixante pieds.

C’est un bon baroudeur, un sacré voyageur
Voyager ne lui fait pas peur,
Sonny, car c’est comme ça qu’on l’appelle
Sait se prendre au jeu, va jusqu’à défier le feu .
Il n’est pas arrivé à pied par la Chine
Parce que c’est éprouvant, mais il a connu
Les élections en Russie  mais aussi au Pérou
Parce que le Pérou mue.
Sa femme a une tante en France
Mais comme en France les taxes montaient sans cesse
Il jouit de ses fouilles pour renflouer les caisses.

Des Glénans  à cette brute  Ras-Lanouf
Il voyage comme un ouf
Un fou derrière le pion , qui se branche sur les colonnes
Les files de passagers, pour les avions
Il n’a jamais de panne au ticket .
Ainsi court-il le monde, comme un coureur de fond qui court sans but.
Et passé 3 jours à Lima  il va en Afrique
Car l’Afrique est bonne hôtesse
Et toujours dans l’attente
C’est comme une lutte passive
De ne pas l’y voir. Il va ainsi à Rabat et Fez, mais aussi à Tripoli
Mais pas au Caire, parce que le Caire est noir de monde
Ni au Cap, parce que ses populations sont agitées.
Ses affaires ont le vent en poupe
Tel un vrai journaliste, il sait tâter le scoop .

A force de voyager forcément,
Il ne cesse de vous envoyer dans la Culture
La culture des civilisations, anciennes ou modernes
Proches de nous ou bien plus lointaine,
Il sait vous dire qui est à la tête  de l’Afrique
Mais aussi ce qu’il y a à mater[ sur Montesson
Apprécie un jus de Bouille cossu
Autant qu’une Leffe à Sion
Et s’il apprécie les liqueurs des rues de Lesotho
A l’instar du chef de l’ENA , il aime aussi le Porto.

Car il est distingué, ce n’est pas le genre à porter
Des ponchos, des gri-gris, et autres excentricités
Jamais vous ne le verrez porter
Un chapelet de citrouilles autour du cou,
Il ne conduit pas non plus de Jeep,
Connues hélas pour leurs petites pannes,
Pas de Renault non plus pour le peu,
Les Clio sont tendues d’après les t’chats.
Loin d’avoir du tracas jusqu’au cou
Dans sa lettre il me parle en Haikus.

Poète qu’il est, il me raconte son voyage
Il a l’air heureux, les verbes sont en joie ,
Il écrit avec une verve telle celle d’Hergé
Parle de foot avec ses quatrains
Nous dit je cite « Zlatan a donné une bonne mine à Paris ! »
Et félicite aussi les féminines de l’OL
Pour leurs dernières prouesses
Parce que le football est aussi joli avec des tresses.

Ainsi, avec Line et Polo , je déguste mon menu :
Ce midi ce sera une escalope  avec une salade
Pas de Soda Coca, plutôt une petite limonade
Et je relis, en déchiffrant paroles et syntaxe
Ce petit billet, ce message de saxe
Où peut-être, en jouant avec les syllabes ainsi collées
Verrais-je des messages cachés, quelques sons décalés .

27.5.2016